Le 30 janvier dernier, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a condamné Olivier Boko, Oswald Homeky et Rock Niéri à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État. Cette décision a suscité de vives réactions dans la société béninoise, notamment au sein de la classe politique.
Lors d’une émission télévisée diffusée le dimanche 9 février 2025, Janvier Yahouédéhou, coordonnateur du Collège des ministres conseillers et ministre conseiller en charge des Affaires économiques et du Numérique, a exprimé son point de vue sur cette affaire.
« Vous savez que si ce coup d’État avait réussi, Patrice Talon aurait été assassiné. C’est une certitude, car le coup d’État aurait été organisé, et c’est le président, le commandant de la garde républicaine, qui aurait pris le pouvoir. Si le chef de l’État survivait, le chef d’État-major des armées, qui commande tous les autres, aurait réagi. Et il aurait sûrement pris le dessus si le président était encore en vie », a-t-il déclaré, ajoutant : « Ce qui s’est passé est une monstruosité rare. Je trouve même que 20 ans de prison, c’est peu. »
Janvier Yahouédéhou n’a pas hésité à exprimer son opinion de manière tranchée, soulignant qu’il considère la peine infligée comme insuffisante par rapport à la gravité des faits. « Que les Béninois ne me nomment jamais là-bas. Je trouve même que c’est peu. C’est mon avis », a-t-il conclu, insistant sur la nécessité d’une sanction plus sévère.
Cette prise de position a fait écho au sein du Bloc Républicain (BR), le parti politique dont il est membre, qui condamne fermement toute tentative de coup d’État. Le ministre conseiller et son parti estiment qu’une réaction forte est indispensable pour préserver la stabilité du pays et empêcher toute dérive politique.
Pour certains, cette opinion pourrait être perçue comme une sanction particulièrement sévère. Toutefois, elle reflète une volonté claire de renforcer la sécurité et l’ordre public, en condamnant sans ambiguïté ce genre de tentative de déstabilisation de l’État.
Fallone CHABI-BONI