- Le colonel Boko au cœur des interrogations
- Le mystère du téléphone
- Une audience suspendue, mais des questions toujours en suspens
Le procès de l’affaire Dangnivo a connu une journée riche en rebondissements ce 20 mars 2025. Témoignages contradictoires, tensions entre avocats et questions sans réponse ont marqué cette audience selon les informations de BIP Radio.
Le procès de l’affaire Dangnivo, qui passionne et divise l’opinion publique depuis des années, a vécu une nouvelle journée chargée en émotions et en révélations ce 20 mars 2025. Retransmise en direct par BIP Radio, l’audience a mis en lumière des contradictions entre les témoins, des interrogations pressantes des avocats et des zones d’ombre qui persistent autour de cette affaire complexe. Retour sur les moments forts de cette journée.
Le colonel Firmin Boko sous les projecteurs
À 10h29, l’audience reprend au tribunal de Cotonou avec l’annonce de l’audition du colonel Firmin Boko, président de la commission d’enquête créée en 2010. Son témoignage, très attendu, est suspendu quelques minutes plus tard à 10h35, laissant planer un suspense palpable dans la salle.
À 11h22, le président de la cour ordonne que seuls certains témoins restent dans la salle, notamment monsieur Tchiakpe, tandis que les autres doivent se retirer temporairement. Cette décision souligne la complexité de l’affaire et la nécessité de protéger certains témoignages.
Le récit de l’étranglement
À 13h07, le colonel Boko livre un témoignage choc : selon lui, Dangnivo aurait été étendu sur un lit avant d’être étranglé. Cette déclaration, basée sur les dires d’Alofa, est immédiatement contestée par Me Assasside, l’avocate de la partie civile, qui demande des précisions sur les circonstances de cet acte. Le colonel Boko, visiblement mal à l’aise, avoue ne pas savoir comment l’étranglement a été commis.
Tensions entre avocats et contre-attaque de Donatien Amoussou
À 13h23, Me Elie Vlavonou, qui assiste certains témoins, reproche à Me Anasside, l’avocate de la partie civile, d’être trop agressive dans ses interrogatoires. Me Anasside se défend en affirmant qu’elle n’est qu’à la recherche de la vérité. Cet échange tendu illustre les divisions profondes qui traversent ce procès.
À 13h38, Donatien Amoussou, l’un des témoins clés, contredit avec véhémence le colonel Boko. Il accuse ce dernier de mentir et affirme que les enquêteurs ne trouveront rien contre lui. Le colonel Boko rétorque en qualifiant Amoussou de « versatile », soulignant les contradictions dans ses déclarations.
La question de la responsabilité et le mystère du téléphone
À 13h54, Me Baparape, représentant la partie civile, interroge le colonel Boko sur la responsabilité de la mort de Dangnivo. Ce dernier accuse Alofa, mais Me Baparape souligne que cette accusation ne figure pas dans les procès-verbaux, ce qui, selon lui, embrouille le tribunal.
À 15h11, Me Zinflou, l’avocat d’Alofa, interpelle le colonel Boko sur le téléphone de Dangnivo, qui aurait atterri à la présidence. Il demande pourquoi le procès-verbal ne mentionne pas comment ce téléphone est arrivé entre les mains de Koumassegbo. Le colonel Boko répond qu’il ne connaissait pas Priso, l’intermédiaire, avant l’enquête, mais ne peut dire où ce dernier se trouve actuellement.
À 15h21, l’audience est suspendue et reprendra le mardi 8 avril 2025, laissant de nombreuses questions en suspens et l’opinion publique dans l’attente de nouvelles révélations.
Cette journée d’audience a mis en lumière les tensions, les contradictions et les zones d’ombre qui entourent l’affaire Dangnivo. Entre témoignages chocs, échanges tendus entre avocats et questions restées sans réponse, le procès continue de captiver l’attention. Le fil du déroulement, retransmis par BIP Radio, a permis de suivre en temps réel les rebondissements de cette affaire judiciaire complexe.