Ce jeudi 13 mars 2025, l’honorable Armand Gansè, député du parti Bloc Républicain et lieutenant de la rupture, a été reçu en entretien dans l’émission Confidence dans le noir sur BL TV, animée par le journaliste Aboubakar TAKOU. Au cours de cette émission, le député de la mouvance présidentielle s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité politique au Bénin, notamment l’affaire Dangnivo, le limogeage du Conseil d’Administration (CA) de Glo-Djigbé, la supposée menace contre l’ancien président Boni Yayi, le groupe « Jeudi noir de Guy Mitokpè, » les privilèges accordés à Rock Niéri au Togo, ainsi que les élections présidentielles de 2026.
Dès le début de l’entretien, le député a souligné la nécessité de prendre au sérieux l’implication de l’ancien président Yayi Boni dans l’affaire Dangnivo. Il a expliqué : « Pour l’heure, au moment où le ministre du président Yayi Boni a pu citer son nom alors que ce dernier ne côtoie pas la rupture, je pense qu’on doit prendre ça avec élégance et chercher à comprendre ce qui s’est passé au point où le ministre puisse l’impliquer. » Armand Gansè a également insisté sur l’importance pour l’ancien président Yayi de rétablir la vérité suite aux affirmations de son ancien ministre, Bernard Davo. « Je pense que ce que le ministre a dit est suffisamment grave, et le président doit forcément laver son honneur. Il ne s’agit pas de créer des manifestations pour empêcher la manifestation de la vérité. Nous devons rester tranquilles pour que ce procès aille jusqu’au bout, car nous ne sommes plus dans l’ancien temps où l’on créait des situations pour étouffer la vérité, » a-t-il affirmé.
Concernant l’interdiction des manifestations politiques dans certaines localités, Armand Gansè a clarifié les responsabilités en expliquant : « Si la manifestation ne respecte pas le fond et la forme, ne venez pas dire n’importe quoi à la télé. » Il a ajouté : « Désormais, ce pays a changé. Plus rien ne se fait dans la complaisance. Lorsque les démocrates veulent organiser des manifestations, ils doivent obtenir une autorisation régulière de l’autorité supérieure, et cette autorisation leur permettra de procéder. »
L’invité a également évoqué le limogeage du CA de Glo-Djigbé, un membre de la mouvance présidentielle qui critique le chef de l’État. Le député du Bloc Républicain s’est indigné en déclarant : « C’est de la provocation et du sabotage. Je pense que ça a très bien commencé, car il faut assainir le champ politique. » Il a profité de l’occasion pour inviter le président du Bloc Républicain, Abdoulaye Bio Tchané, à adopter une tolérance zéro. « Soit vous êtes dedans, soit vous n’êtes plus dedans, » a-t-il laissé entendre.
Récemment, les membres du Parti démocrate ont soulevé une affaire de menace contre l’intégrité physique de l’ancien président Boni Yayi. À ce sujet, Armand Gansè a affirmé : « Il n’y a pas eu de message écrit. Il n’y a eu aucune preuve matérielle. Chacun peut se lever et dire ce qu’il veut. Lorsque vous vous sentez menacé, votre première démarche est de vous rendre au tribunal. Or, le président Boni Yayi ne s’est pas rendu au tribunal pour se plaindre. Donc, ce sont des mots choisis pour distraire le peuple. »
Lors de cet entretien, Armand Gansè a également abordé les privilèges accordés à Rock Niéri au Togo. Selon lui, « dans sa position, il ne doit pas être à l’aise, car il est Béninois, et c’est toujours mieux de vivre chez soi. » Il a ajouté : « Il va revenir pour purger sa peine. Il doit venir laver son honneur. »
Enfin, à la question de savoir qui sera le vainqueur des prochaines élections présidentielles de 2026, le député du Bloc Républicain a affirmé : « Au sein du BR, nous travaillons déjà à activer nos structures de base dans tout le Bénin. En dehors de cela, il y a les relations personnelles, les relations politiques de chaque candidat, de chaque député, de chaque maire, de chaque conseiller, de chaque ministre. On va aux élections pour gagner. »
Jean De Dieu TRINNOU