Le groupe de travail de l’ONU sur la détention a émis un avis en faveur de Réckya Madougou, mais cet avis n’a pas été suivi par le gouvernement béninois. Le président Patrice Talon a justifié cette décision lors d’un recours devant la Cour constitutionnelle.
Arrêtée en mars 2021 et jugée coupable de financement du terrorisme, l’ancienne ministre Réckya Madougou a été condamnée à 20 ans de prison par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Après sa condamnation, le GTDA/ONU a émis un avis sur la détention en faveur de l’accusée. À la fin de l’ultimatum, des citoyens béninois ont formulé des recours devant la Cour constitutionnelle. Le président de la République a répondu par l’intermédiaire du secrétaire général du gouvernement, Pascal Koupaki en ces termes : ‘’l’avis n’étant pas contraignant, il ne pouvait s’imposer juridiquement au Bénin et à ses institutions’’.
Il a souligné que Madougou est détenue en vertu d’une condamnation légale et qu’il n’y a pas de privilège constitutionnel pour mettre fin à son exécution.
Jean De Dieu TRINNOU