Le Ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’Action gouvernementale, Abdoulaye BIO TCHANÉ, en compagnie de ses collègues des enseignements maternel et primaire, et de l’agriculture a pris part à une rencontre internationale organisée par le Bureau Régional Afrique de l’Ouest et du Centre du Programme Alimentaire Mondial (PAM).
Cette séance de partage d’expériences qui est à sa première édition pour le compte de l’année 2023 démarrée ce 25 avril, va s’achever le 30 avril. Elle réunit 19 directeurs pays du Programme Alimentaire Mondial.
Dans son discours, le Ministre d’État Abdoulaye BIO TCHANÉ a affirmé sa gratitude au Programme Alimentaire Mondial pour son accompagnement à l’endroit des enfants des écoles primaires, des internats, des orphelinats, des milieux les plus défavorisés au Bénin depuis 1964. Avec des statistiques à l’appui, il a dressé le parcours du Bénin.
Pour finir, le ministre d’État a partagé en toute franchise ses expériences et se dit disponible à partager le modèle du Bénin, avec les pays frères et amis qui le souhaiteraient. Car, soutient-il, il est important de partager les expériences sur l’investissement dans le capital humain et dans l’avenir des ressources humaines de notre continent.
Ci-dessous la teneur de son discours
» L’occasion est donc propice pour saluer et remercier encore une fois le Programme Alimentaire Mondial pour son expertise déployée et son accompagnement sans cesse renouvelé aux côtés du Gouvernement béninois particulièrement à l’occasion de la mise en œuvre du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) au Bénin. (…) Sous le leadership du Président de la République, le Gouvernement du Bénin a décidé de consacrer plus de ressources aux Cantines Scolaires pour couvrir au moins 31 % des écoliers (1 enfant sur 3) et leur donner un repas chaud tous les jours d’école. Ce qui a représenté à l’époque près de 7 Milliards de francs CFA par an, soit 6 à 7 fois le budget précédent (contre une moyenne de 1,5 milliard de budget annuel avant 2016). Parallèlement, en vue de l’efficacité du programme et pour régler les problèmes de gouvernance et d’apprentissage, le choix d’un partenariat avec le PAM pour son opérationnalisation a été fait. Les résultats encourageants, grâce à l’expertise du PAM, ont suscité la décision de faire un pas de plus en 2018 et de passer de 1 enfant sur 3 à 2 enfants sur 4 faisant passer le taux de couverture à 51 % et le budget à près de 15 milliards de francs CFA par an. La réussite de la collaboration avec le PAM a été fulgurante. En effet, avec cette réussite, le besoin s’est fait sentir d’aller plus loin en 2021 soit à 3 enfants sur 4, passant donc à 75 % de bénéficiaires du programme des cantines scolaires, et ce, il faut le préciser, sur budget national. La qualité de ce programme réside entre autres, en son aspect intégré relatif à la prise en compte des volets agriculture, petit élevage, santé, hygiène autour des cantines scolaires. Les bénéfices de sa réalisation sont innombrables. Ainsi, l’alimentation scolaire est un intrant indispensable à une éducation de qualité des enfants à travers l’amélioration du taux de rétention scolaire et du niveau d’amélioration des résultats scolaires. En dehors du repas, le PNASI est également un outil de développement communautaire. (…) Aujourd’hui où s’ouvre la réunion biannuelle des représentants pays du PAM, il me plaît de rappeler que ce programme est une bouffée d’oxygène non seulement pour l’école béninoise, mais aussi pour les communautés locales où les parents sont désormais libres de vaquer à leurs activités sans plus se préoccuper des mouvements de leurs enfants aux heures de pause puisque leur repas est assuré « . a-t-il affirmé.
Vignon Justin ADANDE