(Il serait l’ami et l’architecte personnel du président Talon)
Dans son projet de modernisation et de réaménagement de l’espace portuaire par la centralisation des services, le Bénin a lancé un appel d’offres. Celui-ci devait avoir été bouclé, mais certains esprits qui, sous le prétexte que le plus disant, le cabinet d’architecte Koffi et Diabaté qui s’adjuge la plupart des gros contrats au Bénin, n’avait pas la faveur de l’examen des offres, ont tout fait de rendre infructueux ce marché.
Contre le groupe Koffi et Diabaté qui caracolait au-dessus des 3 milliards, plusieurs cabinets de droit béninois étaient bien moins que ça. Certains même en dessous du milliard. Il n’en fallait pas plus pour que certains concurrents évoquent les liens privilégiés de ce cabinet ivoirien avec le président de la république, Patrice Talon.À la reprise du marché, tout porte à croire que les mêmes esprits qui avaient travaillé à invalider le marché, ont tout organisé pour écarter les cabinets béninois de la soumission afin de trouver le gri-gri pour faire gagner le cabinet de l’Ivoirien *Guillaume Koffi* qui est, avouons- le, un ami personnel du président Talon. C’est ainsi que, seul maître à bord, son prix de plus de 3 milliards a été accepté contre le bonheur des finances publiques nationales. Le requin de Guillaume Koffi ne serait pas à son premier coup au Bénin.
Profitant de son statut d’architecte privé du président de la république du Bénin, il se serait adjugé tous les gros marchés de construction au Bénin au détriment de ses concurrents architectes béninois assujettis tout de même aux obligations fiscales.
Voici que le gouvernement béninois vient de jeter, de nouveau, son dévolu sur ce cabinet ivoirien « Koffi & Diabaté architectes » pour la construction du Centre des affaires maritimes (CAM) de Cotonou. Cet ouvrage qui s’inscrit en droite ligne du Programme d’action du gouvernement (PAG), devrait booster et impulser une nouvelle dynamique aux performances du Port autonome de Cotonou (PAC). Mais à ce prix et contre les règles en matière de concurrence sur le terrain des marchés, cela sonne très mal.
Cependant, notification lui a été faite de son adjudication. Et c’est d’ailleurs ça qui a déclenché la razzia de la corruption au Port de Cotonou où les sieurs, Hounguè, Glèlè et autres vont comparaître tout à l’heure devant la Criet. Mais cette comparution n’est que la partie visible de l’iceberg de la manipulation qui a fait gagner ce gros marché au groupe « Koffi & Diabaté architectes ».
Nous allons revenir dans nos prochaines parutions sur les éléments qui concourent à établir le favoritisme, la gabegie et l’opportunisme qui font de la maison de l’Ivoirien Guillaume Koffi, la veinarde sur le toit de tous les gros marchés du Bénin. Le fait qu’il soit un proche du président Talon ne lui donne pas le droit de primer sur tous ses concurrents béninois. Cette fois-ci, c’est trop gros pour passer inaperçu. La Bef, aujourd’hui Office Central de Répression de la Cybercriminalité (Ocrc) qui sait s’occuper de tout, est appelée à s’intéresser à cette affaire. Il s’agit bien d’un financement de 3,2 milliards FCFA (6 millions USD).
Et c’est la Société immobilière et d’aménagement urbain (SIMAU) qui assure la maîtrise d’ouvrage déléguée du projet. Elle sera également responsable de la gestion locative et immobilière ainsi que de l’entretien du centre. Ce dossier cache des non-dits que nous allons révéler au jugement du chef de l’Etat lui-même. À suivre