(Il a bien pris le soin de rester au Niger, loin du Bénin)
À la tête du Mpl, Sabi Sira Korogoné n’a pas perdu de temps. Il a rançonné tout le monde. Grâce à son ami Olivier Boko, il a gagné gros et a pu s’offrir deux maisons tout en faisant travailler comme des bêtes de somme ses autres camarades du parti. Mais quelques années après, le pot aux roses a été découvert quand il a soupçonné les nouveaux responsables de son ex-parti d’avoir eu les mêmes privilèges et d’avoir bouffé le gros lot sans lui. Mais ces derniers disent lui avoir donné une dizaine de millions. La situation a conduit les responsables de ce parti à en venir aux mains devant les caméras. Conséquence : le Mpl ne vaut plus rien aujourd’hui et c’est à peine si son actuel président ne l’a pas encore bradé. Mais habitué à ces petits jeux de chantage politique, l’ancien architecte du fonds de commerce politique Mpl, Korogoné s’est exilé au Niger pour tenter cette fois-ci un hold-up sur les mécontents qui ne veulent pas démordre. Ceux-ci lui demandant de faire une démonstration de sincérité de sa réelle adhésion à leur cause. Voilà d’où est sortie l’idée du énième message de Korogoné où il appelle une certaine résistance à faire une pseudo-sortie contre le septennat et le sénat. Pendant ce temps, lui-même est au beurre, au frais dans un hôtel de Niamey faisant croire à ceux qui lui assurent le confort, qu’il va aider à soulever les Béninois contre le président Patrice Talon.
Aux dernières nouvelles, ses commanditaires lui ont notifié qu’il n’avait pas convaincu. Qu’il n’était pas sérieux. Il va certainement revenir dans un ton plus belliqueux, mais avec le risque de laisser dans la tête des Béninois qu’ils sont simplement la chair à canon dont il veut se servir pour continuer de vivre dans les bonnes grâces du gouvernement Tiani, de Sébastien Ajavon et des autres qui ont encore un peu de sous pour rêver que le Bénin va se détourner de sa chance de développement. Korogoné a faim. Tant qu’il ne va pas trouver un gros pigeon, il continuera de faire des messages. Peut-être même tous les jours. Seulement ça fait plus rire que sérieux. L’intention de chercher une proie, est visible comme le nez dans le visage.
Aboubakar TAKOU



