La rupture a ce génie de régler de façon particulière certaines situations. Et parmi les recettes entrant dans ce cadre à néant, tout excès de zèle, tout mécontentement, tout dynamisme de certains politiques et autres, c’est le séjour carcéral. Certes, ce n’est pas le goulag mais un truc atypique à casser le zélé ou celui qui veut se faire voir ou qui lui casse les boules.
Entre les va-et-vient du lieu de détention au tribunal ou à la Criet, la personne visée est complètement cassée et ne souhaite que la fin de son nouveau calvaire. Et quand la condamnation s’en suit, c’est l’abattement total. Et quand par miracle, on sort des cerfs de la prison plus que des serres de l’aigle, on finit par adopter deux positions : soit on détale en quittant le pays, soit on se recroqueville dans sa carapace pour se faire oublier.
C’est ça le génie de Talon, réussir par un séjour carcéral à broyer les opposants, à les réduire à néant, à leur donner la peur de la prison. Telle est la bonne recette du séjour carcéral appliquée à Joseph Tamégnon et Alexandre Hountondji pour les pousser à disparaître des radars, à fuir l’actualité. Se faire oublier pour ne plus susciter le courroux du boss de la rupture, c’est cela aujourd’hui la politique de Tamégnon et Hountondji. Et ils ne sont pas seuls dans ce cas dans le pays à être réduits au silence après avoir été broyés par le séjour carcéral.
Quant à Houdou Ali qui sort quelques fois la tête avant de finir par rejoindre sa coquille, il sait qu’à tout moment le génie de Talon peut l’envoyer en prison. Et quand cela arrive, les soutiens se comptent au bout des doigts s’il y en a. A voir le système de broyage en marche, tout zélé sait aujourd’hui dans le pays à quoi s’en tenir.
En définitive, Tamégnon et Hountondji ne veulent certainement pas qu’on se rappelle d’eux. Même pour une sortie médiatique. C’est Talon ça ! Allons seulement !
