La Côte d’Ivoire a enterré durant les événements qui ont conduit à la condamnation de l’ancien président Gbagbo à 20 ans de prison, plus de trois mille (3000) morts. Cependant, pour marquer son accord pour la réconciliation nationale, le président Alassane Ouattara n’a pas hésité à gracier son adversaire d’hier.
Au Bénin, Dieu merci, la candidate des Démocrates n’a heureusement pas à son actif, le sang d’un seul Béninois. Les chefs d’accusation qui lui ont valu les 20 ans de réclusion criminelle comme les 10 ans pour son collègue Aïvo, l’ont été sur la base de soupçons pour ne pas dire de tentatives.
Qu’attend donc la Rupture pour marquer d’un signal fort cette nouvelle donne de pacification et de réconciliation du Bénin avec lui-même ?
À supposer que le président de la République Patrice Talon malgré le comportement de son prédécesseur Boni Yayi à marquer son pardon à tout ce dont il a été victime en 52 jours de vie carcérale dans sa propre maison, ait toujours des raisons de ne pas démordre, les Béninois ont la chance d’avoir une mère, une grande femme qui vit sous son toit.
Les grandes femmes étant souvent la conscience des Rois, la balle est désormais dans le camp de madame Claudine Talon pour sauver une autre femme béninoise, sa fille Réckya Madougou pour le bonheur de Kimora, sa fille à elle.
Cette innocence qui continue de croire depuis bientôt deux ans que sa maman est en voyage d’affaires dans un pays où il lui est interdit d’aller la voir pour profiter de sa chaleur maternelle.
La femme, disait la Rochefoucauld, philosophe du 17ème siècle, de surcroît un prêtre, est une goutte de miel que le Ciel a laissé tomber dans le calice de la vie pour en adoucir l’amertume.
On dit aussi de la femme que ce qu’elle veut, Dieu veut. Autrement dit, nul n’arrive à refuser à la femme. Madame Claudine Talon étant une grande femme, la plus importante du Bénin, elle a, aussi vrai que le soleil se lève à l’Est pour se coucher à l’Ouest, le pouvoir d’obtenir de son cher époux qu’il jette un regard indulgent à l’endroit de sa petite fille Kimora, la fille de madame Madougou afin que celle-ci tète de nouveau, au propre comme au figuré, les seins de sa chère maman.
Il n’y a rien d’impossible pour celui qui veut. Les cas de Madougou, Aïvo, Koutché, Léhady Soglo et des autres relèvent bien de la magie des pouvoirs que l’Etat confère au président de la République Patrice Talon dont les Béninois disent du bien de la femme.
Ne pas accéder à ce pardon de la République à l’endroit de ses filles et fils dans ce nouveau climat de paix rêvé de tout un peuple pour donner la chance au développement serait ne pas donner son prestige à la femme, sa femme.
Madame Claudine Talon est la première maman des Béninois. Ses seins sont bel et bien de taille à nourrir tous ses enfants sans discrimination du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, quelle que soit la faute commise par les enfants.
Même s’il n’y a pas comme le martèle le président Talon lui-même, de prisonniers politiques au Bénin, le fait que la plupart des hommes en conflit avec la justice béninoise sont ses adversaires politiques, exige du président Talon qu’il implémente la notion du règlement politique à une situation politique et ce sera justice.
En tout cas, l’ancien président Boni Yayi a toujours donné le bon exemple dans ce sens et avant-hier l’Ivoirien Alassane Ouattara aussi.
Aboubakar TAKOU
S’il était donné à Kimora d’écrire à madame Claudine Talon, voilà ce qu’elle aurait écrit.
Chère mémé Claudine,
J’aimerais que tu intercèdes auprès de pépé Patrice pour moi Kimora, ta petite fille. Personne ne répond à mes questions sur les raisons de l’absence de ma maman à la maison. Même pas mon ami Papa Noël. Je ne sais même pas ce que je lui ai fait. Lui qui me donnait toujours mon cadeau. Il n’a pas été capable de me dire avec précision pourquoi maman m’a abandonnée depuis tout ce temps.
On me dit toujours que maman est en voyage. Elle qui ne m’avait jamais laissée de si long moment puisque j’ai toujours été sage. J’ai toujours dormi à bonne heure même si depuis plus d’un an, mes sommeils sont tout le temps coupés par mes pleurs de ne plus sentir la chaleur de maman.
Ce n’est qu’avant-hier soir que j’ai surpris tonton Yacine qui parlait à mémé au téléphone et j’ai entendu : elle sortira quand de la prison ?
J’ai alors compris qu’ils parlaient de ma maman. Et Dodi qui l’avait lu sur internet m’a dit que notre maman était quelque part où elle est gardée et que je n’allais pouvoir la voir qu’à mes 25 ans d’anniversaire.
J’ai promis de prier le petit Jésus qu’il fasse le miracle pour que ce soit une clé que Papa Noël m’amène le 25 décembre pour que j’ouvre la porte de l’endroit où est gardée maman.
Mais tonton Yacine que j’ai rappelé avec le téléphone de mémé m’a dit que cette clé c’était toi, ma seconde mémé. Qu’il suffisait juste de te parler pour que tu me donnes ma maman.
Je sais que pépé est fâché. Très fâché même. Mais j’ai été sage. Je n’ai pas trop pleuré de l’absence de maman. Je n’ai pas voulu te décevoir. Tu me veux très courageuse. J’ai fait tout ce qu’une fille sage doit faire pour mériter l’attention de Papa Noël. Je crois que je mérite ma maman. J’ai été sage tout le temps.
Et je veux aussi voir pépé. Il me doit mes bonbons. Il me doit le bonheur d’une fille sage. Fais lui un gros « atour » de ma part. Sois la clé qui va me libérer maman.
Bisous, mémé.
Ta petite fille Kimora toujours sage.