Dans un contexte de tensions exacerbées suite à la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne, Alger et Bamako ont toutes deux sollicité l’Organisation des Nations Unies. Les deux pays ont adressé des lettres distinctes au Conseil de sécurité de l’ONU, sans toutefois requérir une intervention formelle de l’instance.
Bien que la tension entre les deux capitales demeure palpable, aucune plainte officielle n’a été déposée devant le Conseil de sécurité, et aucune réunion spécifique n’a été demandée. Les courriers, datés du 7 avril et obtenus par RFI, contiennent les déclarations officielles des gouvernements malien et algérien, exposant leurs accusations mutuelles.
Bien que cette double notification n’entraîne pas de procédure immédiate, elle révèle la volonté des deux parties de porter leur différend sur la scène internationale. Le recours à l’ONU est interprété comme une stratégie visant à préparer le terrain pour d’éventuelles actions ultérieures et à signaler aux autres membres du Conseil l’existence d’un différend susceptible de déstabiliser la région. Il est à noter que la CEDEAO a également réagi en appelant au dialogue entre les deux nations pour une résolution pacifique de leur conflit.
Jean De Dieu TRINNOU