J’ai lu ce post laconique du ministre Azannaï qui m’a semblé révéler cette candeur que j’ai toujours reprochée à l’opposition au régime Talon.
Si le président se prend pour un compétiteur-né, c’est simplement parce qu’il ne voit rien en face. Il ne sent pas des hommes et femmes suffisamment capables de réflexion, devant lui.
Et il n’a pas tort. Qu’attendait l’opposition en envoyant des dossiers incomplets qui, selon la Cena, il est reproché aux 17 dossiers recalés, l’absence de parrainages, de quitus fiscal, de certificat de nationalité, de duo, de casier judiciaire, et même de déclaration sur l’honneur ?
Que la Cena, pour faire plaisir à l’opposition, les valide ? Soyons un peu sérieux à défaut d’être intelligent. Soit. Mais quand on veut se donner le plaisir d’une victoire, on révise sa stratégie en fonction de celle présentée par l’adversaire.
Deux candidatures, même si l’on a des droits de douter de leur statut d’opposants selon la position où on se trouve, viennent d’avoir leur quitus provisoire et ne sont pas Talon, la bête à décapiter.
Que devraient donc faire des hommes intelligents qui rêvent précisément de faire couler le navire Rupture ?
Au lieu de pleurnicher comme Azannaï et les autres sur leur sort, une opposition sérieuse n’aurait pas perdu du temps pour sortir le grand jeu : se rabattre tous sur le duo de Djimba ou celui de Agossa.
Qui a dit qui de Djimba ou Agossa ne rêvent pas de gouverner ce pays ? Quel deal le camp Talon peut avoir aujourd’hui avec ces politiciens et qui puisse dépasser leur désir si ardent d’être à leur place ?
L’opposition de mon pays manque cruellement de cadres capables de réfléchir. Ils sont simplement obtus, inféconds et paresseux. On n’a pas besoin d’avoir un doctorat en sciences politiques pour comprendre ce minimum si on a réellement envie de gagner.
Maintenant, si malgré ça, la réalité est évidente que les Béninois séduits par les réalisations et le côté pragmatique de Talon, sont plus nombreux que la meute qui crient sur les réseaux sociaux, cette opposition a pleinement raison de se lamenter de cette façon stérile, sur son sort.
Malheureusement pour elle, que grâce à la libéralisation de la parole, la jeunesse n’est plus l’otage sur lequel elle pouvait compter pour satisfaire ses vices. Plus de pénétration sans vaseline comme ce fût le cas par le passé. Tous les enfants ont grandi.