Les sinistrés des quartiers de Xwlacodji et consorts oubliés lors des opérations de déguerpissements dans le Littoral ont organisé une conférence de presse ce mercredi 13 décembre 2023.
Cette sortie des populations délaissées fait suite à divers actions, notamment la question orale de l’honorable Gafari Adechokan à l’Assemblée Nationale sur le délogement de Xwlacodji, la publication du rapport d’Amnesty International du 07 décembre 2023. Ce rapport qui dénonce l’expulsion illégale des habitants de Xwlacodji dans le cadre de la modernisation du Littoral, a pour thème « Chassés pour planter les cocotiers. »
A la faveur de cette conférence, le porte-parole des sinistrés Jules Bessanh Hounsinou met en lumière le manque de transparence dans le processus de délogement, un fait dénoncé par Amnesty International dans son rapport. Il reprécise que ces irrégularités incluent la précipitation, l’absence d’implication des acteurs concernés, le défaut de sensibilisation et d’information. « Le mode opératoire du recensement est biaisé car pour le Ministre du cadre de vie, c’est par la cartographie aérienne, mais pour les autorités locales c’est par le recensement avec la mairie de manière minutieuse. », a déploré le porte-parole
Cette conférence donne une réponse aux personnalités locales qui ont effectué des sorties médiatiques pour faire montrer au ministre du cadre de vie et au président Talon une image positive du délogement. « La sortie médiatique de quelques personnalités du quartier Xwlacodji à travers une vidéo publi- reportage pour faire croire à l’opinion publique que tout se serait bien passé. » A affirmé le porte-parole des sinistrés.
Sur ce pan, ils ont fait savoir en tout état de cause, plus de 200 maisons réclament justice et réparation dans le processus de délogement. Pour eux, autorités locales cherchent à dissimuler des gestions opaques et népotistes, illustrées par des irrégularités telles que le non-affichage de la liste des maisons à déloger et des incohérences dans le recensement.
Tout en reconnaissant les actions du gouvernement dans le cadre du déguerpissement, ils invitent le chef de l’État et son gouvernement à une révision du dossier, car des collaborateurs ne fournissent pas un compte rendu fiable sur le délogement de Xwlacodji. Pour finir, ils implorent l’indulgence du Chef de l’État pour que justice soit faite sur ce dossier de déguerpissement et de relogement de Xwlacodji.
A l’issue de la déclaration, Hermann Agbaholou, membre du collectif des sinistrés est revenu sur la séance des question-réponses sur les réelles causes qui ont induits à l’abandon de plusieurs maisons délaissées avant de demander au Chef de l’Etat si possible de mettre en place un nouveau comité de vérification pour constater les faits.
Il faut noter que ces sinistrés étaient présents ce même pour la signature d’une pétition dans la dynamique d’accompagner leur plaidoyer au Chef de l’Etat.
Vignon Justin ADANDE