(C’est la preuve de la grandeur d’âme du ministre conseiller)
L’affaire opposant le journal La Boussole au Ministre-Conseiller Rachidi Gbadamassi a connu un dénouement marqué par une issue inattendue et édifiante. Après l’interpellation du journaliste Cosme Hounsa à Parakou, puis son transfert à la CRIET à Cotonou suite à une plainte déposée par Gbadamassi, ce dernier a finalement opté pour la voie de l’apaisement.
Le Ministre-Conseiller Rachidi Gbadamassi n’avait en effet pas digéré ce qu’il considérait comme une atteinte à son honorabilité. Il lui était reproché d’être à l’origine de propos tenus par l’ex-ministre Paulin Akponna à l’encontre de son prédécesseur, Samou Séidou Adambi, que Gbadamassi qualifie de « jeune frère ». Estimant que sa réputation et son honneur avaient été salis, M. Gbadamassi avait alors saisi la justice, d’où l’interpellation du journaliste Cosme Hounsa.
Pourtant, le Ministre-Conseiller Gbadamassi a confié s’être senti « mal dans son être », soulignant que c’était la première fois en plus de trente ans de carrière politique qu’il portait plainte contre un journaliste. Cette déclaration met en lumière l’importance de son passé de fervent soutien aux hommes des médias.
Face à cette démarche judiciaire, Cosme Hounsa et la direction du journal La Boussole ont rapidement pris la mesure de la situation. Ils ont posé le geste nécessaire : présenter des excuses publiques au Ministre-Conseiller. Un geste auquel M. Gbadamassi n’est pas resté insensible.
Malgré la gravité des faits perçus, Gbadamassi a fait preuve d’une grandeur d’âme remarquable. Les excuses publiques du journal La Boussole ont touché l’homme politique, qui a décidé d’intervenir personnellement pour que Cosme Hounsa recouvre sa liberté. Le journaliste demeure toutefois poursuivi par la justice, mais sans mandat de dépôt.
Cette décision souligne l’attachement indéfectible de Rachidi Gbadamassi aux valeurs de pardon, à la liberté de la presse et à l’amitié, démontrant que son attachement à ces principes a prévalu sur l’offense initiale.
Cette affaire constitue une occasion d’appeler les journalistes à davantage de retenue et de rigueur dans leur travail. Il est crucial d’éviter les allégations non vérifiées et les attaques personnelles afin de prévenir des démêlés judiciaires et, surtout, de préserver les relations essentielles avec les personnalités publiques qui, à l’instar de Rachidi Gbadamassi, ont toujours montré une ouverture constructive envers la corporation.
AY



