(Voici ce que plaide la délégation pour la défense de son héritage)
Le mercredi 12 mars 2025, le président de l’Assemblée Nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou, a reçu une délégation du Royaume des Sahouès dans son cabinet, à Porto-Novo. Cette rencontre a été l’occasion de discuter de l’inclusion du Royaume des Sahouès dans la loi sur la chefferie traditionnelle, un sujet inscrit à l’ordre du jour de la première session extraordinaire de l’année 2025, actuellement en cours au parlement.
À l’issue de l’audience, Laurent Cakpo-Besse, président du comité du centenaire de la guerre des Sahouès et de l’intronisation du Roi des Sahouès, a pris la parole devant la presse parlementaire pour partager les points saillants des échanges.
Une rencontre pour préserver l’histoire et les droits du royaume
Laurent Cakpo-Besse a souligné que la discussion avec le président de l’Assemblée Nationale avait porté sur la royauté et la chefferie traditionnelle, des questions cruciales pour le Royaume des Sahouès. « Le royaume de Sahouès existe depuis des siècles, et nous sommes aujourd’hui à un moment décisif où l’Assemblée Nationale s’apprête à adopter des lois relatives à la chefferie traditionnelle », a-t-il expliqué. Il a ajouté que la délégation était venue rencontrer le président de l’Assemblée Nationale pour connaître les mesures qui seraient prises concernant le Royaume des Sahouès, en particulier, après les sacrifices de leurs ancêtres lors de la lutte contre l’envahisseur colonial. « Nous avons versé notre sang pour l’indépendance de ce pays. Cela signifie que nous étions organisés sous un roi », a-t-il rappelé.
Devant la presse, Cakpo-Besse a exprimé son optimisme, soulignant que bien que rien ne soit parfait, rien n’est non plus perdu. « C’est une question de résistance, et nous pensons qu’avec le temps, cet aspect de l’histoire du royaume de Sahouès ne sera pas effacé », a-t-il déclaré. Selon lui, le Royaume des Sahouès est une entité vivante, inscrite dans l’histoire du pays, avec des attributs qui témoignent de son existence. Il a notamment rappelé que l’histoire des Sahouès est enseignée en classe de troisième et qu’une question sur ce royaume a même été posée récemment au BEPC.
« Le Royaume des Sahouès a existé, et nous n’allons pas disparaître », a conclu Laurent Cakpo-Besse, comme pour exprimer la détermination des membres de la délégation à préserver leur héritage et à faire reconnaître leur place dans l’histoire du Bénin.
François D’Assise BATCHOLA