(Rien n’est préparé contre Talon, qui détient toujours la solution contre eux)
On a le droit de détester le président Talon. De le maudire, même. Mais il nous est difficile aujourd’hui, au Bénin, de nier ses exploits. De ne pas reconnaître qu’il incarne la preuve évidente que le Noir est aussi capable, et que les Béninois peuvent être fiers d’avoir brisé certaines malédictions. Grâce à lui, notre pays a changé de statut sur la scène internationale. Aujourd’hui, le Bénin peut emprunter sur les marchés mondiaux au même titre que les nations dites sérieuses et développées, telles que la France, les États-Unis et d’autres. Ce statut n’a jamais été atteint sous les anciens leaders qui ont dirigé le pays.
Pourtant, aujourd’hui, ces mêmes personnes cherchent à se réunir pour reprendre le pouvoir à leur profit, en apprenant que leur « bourreau », celui qui leur a coupé les vivres, s’apprête à quitter le pouvoir en 2026.
Ces politiciens, des années 2000 à ce jour – Bruno Amoussou, Adrien Houngbédji, Boni Yayi et leurs obligés – trouvent opportun de se serrer à nouveau les coudes pour se sucrer sur le dos d’un peuple fraîchement libéré. Leur rêve de se retrouver au pouvoir contraste cruellement avec les aspirations des Béninois : la paix et le développement. Cette dynamique, qui a longtemps freiné le potentiel du Bénin, est leur credo habituel. Depuis l’avènement de la Rupture, le président Talon s’efforce de nous éloigner des stigmates de ce passé honteux, épais et douloureux.
Qui étaient les responsables de ce funeste destin pour notre pays ? Les mêmes qui, aujourd’hui, cherchent à se regrouper pour torpiller les chantiers en cours et rétablir un système qui a échoué.
La jeunesse béninoise se doit de les tenir pour responsables des échecs passés et des déconvenues du projet qu’ils tentent à mettre en place. On peut légitimement se demander quelle place ils accordent à la notion : avenir. Depuis les années 2000, ces vétérans de la politique refusent de passer la main. Ils se considèrent immortels, irremplaçables et indispensables à vie. Pourtant, leur bilan est loin d’être glorieux. Le président Talon est venu, et son départ devra annoncer leur retour en force comme s’ils avaient accompli quelque chose de remarquable pour ce pays…
À la jeunesse béninoise de prendre ses responsabilités et de libérer le pays de cette meute budgétivore.
Aboubakar TAKOU