Le prévenu qui avait traité l’ancien ministre et ancien maire de la ville de Parakou Aboubakar Yaya d’organisateur de concours frauduleux recouvre sa liberté. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a rendu son verdict dans ce dossier le jeudi dernier.
Dans cette affaire, l’ancien ministre de Boni Yayi avait saisi la Criet contre un homme qui lui a proféré des injures. Ainsi, l’homme était poursuivi pour «harcèlement par le biais d’un système de communication électronique ».
Pendant l’audience du jeudi 1er février 2024, Aboubakar Yaya a déclaré que le prévenu l’a injurié d’être « organisateur de concours frauduleux ». Dans un audio de 18 minutes, soutient l’ancien ministre, son harceleur aurait expliqué comment il a organisé des concours frauduleux lorsqu’il avait le portefeuille de ministre du travail et de la fonction publique dans le gouvernement de l’ancien président Boni Yayi. L’ancien maire a ainsi dénoncé les agissements du prévenu et a indiqué qu’il ne se reconnaît pas dans les accusations. Mais, il a affirmé devant les juges que le prévenu s’est excusé de son acte et a annoncé avoir retiré sa plainte contre le prévenu.
La Cour a rendu sa décision le jeudi 28 mars 2024. Elle a ainsi ordonné la libération du prévenu. « La Cour dans son action au fond relaxe purement et simplement le prévenu M. I. S. des fins de la poursuite », a prononcé le président de la chambre du jugement.
N’étant pas sous mandat de dépôt, il est désormais libre de toute poursuite judiciaire dans ce dossier de «harcèlement par le biais d’un système de communication électronique» initié par l’ancien ministre Aboubakar Yaya.
Alassane IMOROU SANDA