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Politique

Bénin : Ce qui donne la nausée à Nicéphore Soglo, 33 ans après Conférence nationale des forces vives de la nation

(Il est inadmissible qu’on puisse continuer à parler aujourd’hui de prisonniers politiques, d’exilés ou…)

A l’occasion de la commémoration de la conférence nationale des forces vives de la nation qui a eu lieu du lundi 19 au mercredi 28 février 1990, l’ancien président Nicéphore Dieudonné SOGLO a adressé un message à ses compatriotes.
Cette conférence « a sonné le glas du système des partis uniques partout sur le continent et a donné lieu à un réveil des consciences sur la nécessité de se libérer davantage du joug de l’oppresseur ». Par ces mots, Nicéphore Dieudonné Soglo, exhorte à un devoir de mémoire tout en se rappelant de là où nous sommes partis. « Alors que tout nous prédestinait à une inévitable tragédie, que le pays était en banqueroute généralisée, que le fonctionnement de l’État était gravement compromis, que le pire était à nos portes, le demi-millier de délégués réunis dans la grande salle de l’hôtel PLM Aledjo, dans un sursaut extraordinaire, a fait le choix du consensus national autour du gouvernement de transition qui a conduit à l’installation des institutions définitives de notre actuelle République », rappelle l’autorité

« C’est le lieu d’avoir une pensée spéciale pour tous nos compatriotes présents à ces assises et partis depuis rejoindre la demeure céleste. A tous les autres encore parmi nous, le peuple vous doit une reconnaissance éternelle ». Ajoute Nicéphore Dieudonné qui par ces mots ressort la sacralité du devoir de mémoire. Et « c’est pour cela qu’il est inadmissible qu’on puisse continuer à parler aujourd’hui de prisonniers politiques, d’exilés ou de victimes de violences électorales. Cela donne la nausée ! J’en appelle donc à un retour sans délai dans nos cœurs de l’esprit de la conférence des forces vives de la nation et du consensus national », propose l’ancien président Nicéphore Dieudonné SOGLO dans sa note adressée à la nation Béninoise ce 20 février 2023, premier jour commémorative de ce conclave.

Pour rappel, la conférence nationale des forces vives de la nation béninoise s’est tenue à Cotonou dans la grande salle de l’hôtel PLM Aledjo, du lundi 19 au mercredi 28 février 1990. Elle a réuni plusieurs têtes pensantes du Bénin, en particulier ceux du Renouveau Démocratique dont l’impact a retenti sur tout le continent africain et au- delà. Le tout dans l’optique de faire le choix du consensus national autour du gouvernement de transition d’alors. Ce qui a conduit à l’installation des institutions définitives de notre république actuelle.

Gloria AKOAKOU

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