Le chef d’État-major général, Fructueux Gbaguidi, a présidé un Conseil extraordinaire des Forces armées béninoises (FAB) à la suite de l’attaque meurtrière survenue au Point Triple le 8 janvier dernier. Cette réunion, d’une durée d’environ deux heures, avait pour objectif de faire le point sur les événements, d’évaluer les dispositifs en place et de proposer des solutions adaptées.
Selon RFI, le chef d’État-major de l’Armée de Terre et le commandant du théâtre, dépêchés sur les lieux du drame par la hiérarchie militaire, ont fait parvenir leurs constats. Ils devaient regagner Cotonou ce mardi 14 janvier. L’une des failles majeures identifiées dans la stratégie de lutte est l’absence de coopération militaire avec le Niger et le Burkina Faso, le Bénin étant accusé d’abriter des bases militaires françaises. Avec le Niger, par exemple, une méfiance persistante existe, comme en témoigne une correspondance adressée en décembre 2024 par le chef d’État-major Fructueux Gbaguidi à son homologue nigérien, concernant la lutte contre le terrorisme. Cette démarche était restée sans réponse, selon la radio internationale.
Lors de ce Conseil extraordinaire, la question des victimes de l’attaque a également été abordée. En effet, deux rescapés sont décédés après le 8 janvier, portant le bilan officiel à 30 soldats tués. D’après des sources proches de l’armée, les corps des soldats sont actuellement conservés à Ouidah et seront remis aux familles pour leur inhumation cette semaine.
Il convient de noter qu’à ce Conseil extraordinaire étaient présents les responsables de la Garde nationale, de l’Armée de l’air, de l’Armée de terre et de la Marine
Alassane IMOROU SANDA