Réunion de la commission politique de l’assemblée
Parlementaire de la Francophonie sest tenue le 19 avril 2023 à Paris en France. Occasion pour les représentants beninois à savoir les Honorables Assan SEIBOU, Chantal AHYI et Augustin AHOUANVOEBLA de faire une communication sur deux points essentiels : la situation politique et celle sécuritaire.
Nous vous présentons un extrait de ce qui a été dit.
RÉUNION DE LA COMMISSION POLITIQUE DE L’ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE DE LA FRANCOPHONIE À PARIS CE 19 AVRIL 2023.
EXTRAIT DE LA COMMUNICATION DE LA SECTION APF du BENIN
CONSTITUÉE DES DÉPUTÉS:
-Assan SEIBOU
-Chantal AHYI
-Augustin AHOUANVOEBLA
La communication de la section Béninoise porte sur deux points essentiels: la situation politique et celle sécuritaire.
1-La situation politique.
Sur le plan politique, Dieu merci, le Bénin est en paix et pose progressivement et sûrement, les bases d’une démocratie et d’un développement durable, à travers des réformes courageuses. L’événement politique majeur au Bénin, depuis la dernière réunion de la Commission politique de l’APF à Kigali, est la tenue, le 08 Janvier 2023, des élections législatives.
À cette élection, 07 Partis qui se sont conformés aux prescriptions de la Constitution, de la Charte des Partis politiques et aux Lois électorales au Bénin, ont pris part. Parmi ceux-ci, figuraient trois (3) Partis de l’opposition : Les Démocrates (LD), les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) et le Mouvement Populaire de Libération (MPL).
Au terme de ces élections, trois Partis politiques (deux de la mouvance et un de l’opposition) ont pu être représentés à l’Assemblée Nationale dans les proportions ci-après : Union Progressiste le Renouveau (UP Le Renouveau), Parti de la mouvance : 53 Députés sur 109 ;Bloc Républicain (BR), Parti de la mouvance : 28 Députés sur 109 ; Les Démocrates (LD), Parti de l’Opposition : 28 Députés sur 109.
La configuration politique qui transparait de ces représentations montre une présence non moins significative de l’opposition dans la nouvelle Assemblée du Bénin. Cela mérite d’être souligné dans la mesure où au cours de la dernière législature l’opposition n’était pas représentée.
Par devant l’APF et la Commission politique, il nous parait important de mentionner ce retour de l’opposition à l’Assemblée Nationale, à l’issue d’une élection libre, transparente et pacifique ; car durant trois années environ, le Bénin a fait l’objet d’une attention particulière relative à sa situation politique.Il faut rappeler que le Bénin a été mis sous alerte et plusieurs missions ont été effectuées sur le terrain pour suivre l’évolution de la situation. Il est aujourd’hui loisible de constater que l’APF ne s’est pas trompé lorsqu’elle a prononcé à Kigali (avant les législatives), la levée de l’alerte sur le Bénin, au regard des constats politiques sur le terrain et la bonne foi des autorités béninoises, qu’elle a notée.
En effet, les explications et assurances apportées par les autorités béninoises, à chaque occasion politique, pour persuader de la pertinence des réformes, ont convaincu ; car, comme le montre la forte participation de l’opposition qui avait une position d’aversion voire de boycotte, tout le peuple béninois y a adhéré. En dehors de toute passion et suspicion, la compréhension l’a emporté sur la discorde. C’est sans doute, l’occasion pour notre délégation, d’exprimer, au nom du Président de l’Assemblée Nationale du Bénin, Son Excellence Louis GBEHOUNOU VLAVONOU et au nom du Président de la République du Bénin Son Excellence Patrice TALON, à l’APF en général et à la Commission politique en particulier, notre gratitude pour les efforts déployés et l’accompagnement du Bénin dans cette traversée.
2- La situation sécuritaire.
Le Bénin est affecté depuis peu, dans l’extrême Nord du pays, par une progression de groupes terroristes qui sévissent dans les pays sahéliens. Dans le cadre de la lutte organisée contre ce fléau qui se mène à travers différents types d’actions de coopération sécuritaire Sud-Sud, Nord-Sud et mondiale, le Bénin se réjouit des résultats atteints sur son territoire. Il n’est pas exagéré d’affirmer que sur les aires directement affectées, le Bénin ne gère plus à ce jour que des situations de veille sécuritaire, car l’ennemi est sans visage, sans revendication territoriale et politique, et sans organe dirigeant établit publiquement sur le terrain. Il surgit et frappe par surprise sans raison, des populations rurales ou services administratifs ; les actes ne semblent que viser un but : semer la terreur !!!Malgré son degré d’organisation propre qui inspire confiance, le Bénin soutient et s’associe à toute initiative de pays ou organisation qui vise à lutter efficacement contre ce fléau.
Rédigé par:
- Député Assan SEIBOU
- Député Chantal AHYI
- Député Augustin AHOUANVOEBLA.