Dans un bilan présenté par le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Mario METONOU, à la télévision nationale, près de 1773 présumés sont poursuivis entre 2023 et avril 2024. Au cours de sa présentation, le procureur spécial près la Criet a expliqué les actions menées par l’État béninois contre la cybercriminalité et la corruption qui se sont amplifiées sous le gouvernement Talon. Cette information a été rendue publique ce jeudi 2 mai 2024 par le matinal. » La corruption est un fléau qui ronge le continent africain dans ses capacités, dans ses ressources. Notre pays le Bénin n’est pas épargné par ce fléau, mais de façon constante depuis 2016, il y a eu des progrès. Le rapport de Transparency international indique que de 2022 à 2023, nous avons gagné 2 points dans le classement. Sur 180 pays, on est passé de la 72ème à la 70ème place. Quand on fait le même exercice de 2021 à 2023, nous avons gagné 8 places », a déclaré le procureur spécial.
Selon lui, ces deux infractions ternissent l’image du pays au plan international. Il continue en disant: »Nous avons le dernier rapport de l’Union internationale des télécommunications (Uit) de juin 2021 qui a indiqué que entre 2017 et 2021, le Bénin a gagné 92 places dans le classement. Ce n’est pas un hasard, il y a bien évidemment la revue du cadre législatif, mais il y a également le rôle que joue la Criet dans la répression de cette infraction. Avant la lutte se limitait à Cotonou et environs mais aujourd’hui l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc) est installée au nord, au centre et au sud. Plus aucune partie du pays n’est épargnée », précise Mario Mètonou.
Pour apporter plus de détails à ses arguments, l’homme de droit affirme : »En 2023, nous avons 63 procédures de corruption. Au 22 avril 2024, nous sommes à 13 procédures. Pour la cybercriminalité, nous avons eu 415 procédures de cybercriminalité pour l’année 2023, et au 22 avril 2024, nous sommes à 224 procédures. Si la tendance se poursuit, on aura plus de dossiers cette année que l’année dernière », a-t-il ajouté.
Darus AGBOHOUNHO (Stag)