Le procès d’un présumé « transporteur d’armes », présenté comme le « transporteur d’armes » des terroristes dans le nord du Bénin s’est ouvert à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) le lundi 18 mars 2024.
En effet, un homme d’une quarantaine d’années est poursuivi par le parquet spécial près la Criet pour « appartenance à une organisation terroriste ». Il est accusé d’être un appui logistique aux hommes armés non identifiés qui attaquent les positions des forces de défense et de sécurité, les biens sociaux et les populations dans le nord du Bénin. Une fois à la barre, le prévenu a plaidé coupable. Il a reconnu son appartenance à aucune organisation devant le juge. Mais il a expliqué qu’il a transporté à plusieurs reprises des armes pour les terroristes sans aller dans les détails.
Le président des céans de son côté, voulant voir clair dans cette affaire a demandé au prévenu s’il a fait allégeance à l’une des organisations qui opèrent dans le nord du pays. Ce dernier a répondu par la négation, avant d’ajouter que son travail consistait seulement à transporter des armes à la demande des terroristes. Aussi, il a confié qu’il fréquente beaucoup plus les zones frontalières entre le Bénin et le Nigéria.
Le représentant du ministère public, lors de cette audience a voulu comprendre pourquoi le choix est porté sur lui pour mener cette mauvaise activité. Le présumé a répondu : « Je ne leur ai rien fait ». A cette réponse, le substitut du procureur l’a relancé : « Est-ce que les populations qu’ils tuent leur font quelque chose ? ». Le présumé « transporteur d’armes » est resté muet pendant un moment sur la question avant de dire qu’il n’en sait pas. Après sa déposition, le représentant du ministère public a requis l’incompétence de la chambre de jugement de la Criet. Le magistrat a donc expliqué que les faits reprochés au prévenu sont de nature criminelle.
Le substitut du procureur spécial a demandé à la Cour de renvoyer le dossier en instruction. Le délibéré sur cette exception évoquée par le parquet spécial est prévu pour le 29 avril prochain.
Alassane IMOROU SANDA