Ce jeudi 19 décembre 2024, la Chambre correctionnelle de la CRIET a ordonné la remise en liberté provisoire de huit Nigérians, membres de l’équipage du bateau, contre le cautionnement d’un million de FCFA chacun.
En revanche, les demandes de remise en liberté introduites pour le commandant de la base navale de Cotonou, le commissaire de la police fluviale, ainsi que pour les autres personnes incarcérées, ont toutes été rejetées. Dans cette affaire, la cour avait ordonné en août 2024, à la demande du ministère public, le démantèlement du navire SPSL UDEME et avait mis les frais à la charge du propriétaire du navire. Le juge n’a donc pas suivi la demande du parquet spécial qui souhaitait que les frais de démantèlement du navire soient mis à la charge des 18 prévenus.
Les avocats de la défense ont fait appel de cette décision de démantèlement du bateau SPSL UDEME, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express. Dix-huit personnes avaient été placées en détention provisoire le lundi 8 juillet 2024 dans cette affaire du navire échoué à Fidjrossè. Parmi ces personnes se trouvent quatorze Nigérians membres de l’équipage du navire, ainsi que quatre autres personnes, à savoir deux officiers de la Marine béninoise, un commissaire de police et un contrebandier. Les officiers de la Marine comprennent l’ancien commandant de la base navale de Cotonou et un capitaine de vaisseau.
Il convient de rappeler que plusieurs chefs d’accusation ont été retenus contre ces personnes poursuivies. Il s’agit des charges d’abus de fonction, de contrebande, de pollution des eaux, de navigation sans autorisation et de trafic de produits pétroliers. Tous les dix-huit prévenus ont plaidé non coupable, selon l’envoyé spécial de Libre Express.
Après la remise en liberté provisoire des huit Nigérians, dix personnes restent en prison jusqu’à la fin du procès devant la chambre correctionnelle de la CRIET. Le dossier est renvoyé au jeudi 23 janvier 2025
Samiratou KASSOUMOU