Le député de la 19ème circonscription électorale, Michel Sodjinou veut en savoir beaucoup plus sur les conditions de détention de l’ancien Directeur de cabinet de Maître Adrien Houngbédji, Joël Aïvo condamné dans un dossier de blanchiment de capitaux et de déstabilisation de l’Etat. A cet effet, il a adressé des questions orales ce lundi 03 juillet 2023, au gouvernement afin de mieux comprendre les conditions de détention du professeur de droit Joël Aïvo.
Interpellé en avril 2021, le constitutionnaliste Joël Aïvo a été condamné à 10 ans de prison pour blanchiment de capitaux par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Deux ans après, le député de la 19ème circonscription électorale, Michel Sodjinou veut s’assurer que des dispositions requises ont été prises pour l’amélioration des conditions de détention du professeur de droit de l’Université d’Abomey-Calavi. Ce sera une occasion pour le gouvernement de se prononcer sur les dispositions prises pour punir les traitements inhumains et dégradants qu’il subit conformément à la constitution notamment en son article 19.
Michel Sodjinou demande que le gouvernement vienne s’expliquer davantage sur les dispositions prises pour la libération de l’universitaire, « étant donné que son arrestation et sa détention sont politiques ». Toujours dans son interpellation au gouvernement, le député s’est intéressé sur les conditions de détention des prisonniers au Bénin, de la gestion de l’effectif des prisonniers et des dispositions prises pour qu’on en finisse avec les détentions provisoires qui durent plusieurs années.
Il est à rappeler que le professeur de droit de l’Université d’Abomey-Calavi n’a pas été le seul condamné dans cette affaire. Il a été mis en prison avec trois autres : son comptable Dotou Alain Gnonlonfoun, Issiakou Boni Sarè et Moudjaidou Ibrahim Bachabi tous deux militaires. Selon le procureur spécial près la CRIET, les deux derniers auraient planifié un coup d’Etat en faveur de Joël Aïvo, raison pour laquelle on les accuse d’avoir comploté contre la sûreté de l’Etat. Ils sont aussi condamnés à 10 ans de prison ferme.
Vignon Justin ADANDE