Après avoir visité les départements de l’Ouémé et du Plateau, les équipes de l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé (A.R.S) se sont rendues dans l’Atacora et le Borgou dans la semaine du 07 Octobre 2024. Ces visites visent à sensibiliser les populations et les acteurs de la santé sur l’importance de l’A.R.S et à assurer un déploiement efficace du dispositif de sécurité des patients.
Plusieurs communes du nord du Bénin ont accueilli les délégations de l’A.R.S dans le cadre de cette mission itinérante qui a débuté le 30 septembre 2024. Deux discours ont été faits lors de ces rencontres. Le premier a porté sur l’historique et les missions de l’A.R.S, qui est chargée d’assurer le droit à la santé pour tous en améliorant continuellement l’offre et la qualité des soins. Le second parle du dispositif de sécurité des patients, en expliquant ses avantages pour les établissements de santé, les patients et les professionnels de santé. Elle précisait les notions de sécurité des patients, d’évaluation et de contrôle. Les établissements de santé doivent avoir mené à bien le déploiement du dispositif en dix étapes, de la note conceptuelle à l’auto-évaluation, pour être éligibles à l’évaluation externe. Les responsables des établissements de santé devront présenter le niveau de déploiement du dispositif en matière de sécurité des patients en décembre. L’objectif est de faire le point et de garantir que tous les établissements sont prêts pour l’évaluation de 2025. Une action nationale est prévue pour remédier aux lacunes observées dans le domaine de la stérilisation, suite à l’observation de l’équipement utilisé dans les structures de soins.
Les habitants des huit communes visitées ont exprimé des préoccupations similaires, telles que l’accueil médiocre des services de santé, les tarifs considérés élevé, et les interrogations sur les relations entre l’ARS et les relais communautaires. Ils demandent également un meilleur accès à l’ARS pour communiquer leurs plaintes, tout en regrettant le manque d’informations sur les aides gouvernementales aux plus démunis en matière de santé, ce qui les fait se sentir négligés malgré le soutien initial.
Jean De Dieu TRINNOU