Dans sa libre tribune publiée le 26 février dernier, l’opposante et candidate du parti Les démocrates à la présidentielle de 2021, a évoqué le sort de certains détenus. Il s’agit des « détenus Peuhls poursuivis pour terrorisme et en attente de jugement ». Une situation incompréhensible pour l’opposante qui interpelle les autorités gouvernementales à se pencher dessus.
« On dénombre dans les prisons du Bénin, surtout à la prison civile de Missérété, plusieurs centaines de détenus Peuhls poursuivis pour terrorisme et en attente de jugement. Mais curieusement il se trouve qu’aucun débat public n’a été ouvert sur cette question qui est celle de savoir ce qui justifie la multiplication des arrestations des membres de cette communauté sur la base de simples dénonciation ou même de simples préjugés avec parfois des histoires de rapts de Peuhls à la fois anecdotiques et pathétiques.
Je crains là également que cette politique d’arrestation massive ciblée contre cette communauté ne fasse le lit aux extrémistes, lesquels pourraient s’en prévaloir pour justifier un « jihad » contre nos forces de sécurité et aussi contre les autres communautés. » A écrit Réckya Madougou dans cette Libre Tribune. Ainsi, au regard de la situation actuelle dans la sous-région, il revient au président Patrice Talon et à son gouvernement se pencher sur cela pour éviter les ‘’dangers des stigmatisations religieuses et ethniques’’