Le procès du prévenu Steve Amoussou, présumé Frère Hounvi a été renvoyé au lundi 10 mars 2025 quelques minutes après son ouverture ce lundi 27 janvier 2025 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). L’audience tant attendue n’aura duré à peine que 10 minutes ce lundi 27 janvier 2025. À 13 heures 40 minutes, le présumé Frère Hounvi est convoqué à la barre par le président de céans. Le juge procède ensuite à la lecture des messages extraits de l’une des chroniques de Frère Hounvi datant de janvier 2020. Selon la lecture des messages, il est reproché à Steve Amoussou d’accuser l’armée béninoise d’avoir tiré sur des civils lors des violences survenues à Savè, nous renseigne Libre Express.
Ainsi, le prévenu Steve Amoussou n’aura pas le temps de répondre et à Me Julien Togbadja, l’un de ses avocats qui va contester. « C’est une anomalie qu’il soit encore ici. Steve Amoussou est illégalement Ici », a-t-il affirmé. Il conteste ainsi la procédure et rappelle à la Cour qu’après le rejet d’un recours par la Cour constitutionnelle, un autre recours contestant la légalité de la poursuite est pendante devant la Cour constitutionnelle. L’avocat signale à la Cour que ce second recours a été renvoyé au 20 février 2025 par le juge constitutionnel. Il demande un renvoi du procès en attendant que la Cour constitutionnelle ne tranche.
L’avocat du prévenu réclame ensuite de voir les parties civiles dans le procès. Selon lui, le parquet spécial de la Criet ne saurait être l’unique partie civile dans ce dossier. « Qui est la partie civile ? Qui sont les parties civiles ? Nous voulons les voir », a souhaité l’avocat. L’autre préoccupation de l’homme de droit est le dossier judiciaire. « Vous avez commencé par lire des documents. Nous n’avons pas ces éléments », a déclaré Me Julien Togbadja tout en sollicitant à la Cour de communiquer ses documents à la défense. Après la défense, le premier substitut du procureur spécial près la Criet a pris la parole. Le ministère public affirme n’avoir pas cerné la demande de la défense. Le procureur s’enflamme et souligne aux avocats de la défense qu’ils connaissent la procédure en la matière et que de saisir le parquet spécial pour avoir le dossier judiciaire.
Il faut noter que le juge a renvoyé à nouveau le dossier au lundi 10 mars 2025 après un débat houleux.
Alassane IMOROU SANDA