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Société

Bénin : Les pistes d’une meilleure cohabitation entre éleveurs et agriculteurs actées

Il a été décidé au conseil des ministres de ce mercredi 08 mai de réélire les textes de l’exercice de la veille pastorale. Cette décision intervient dans un contexte où la mise en œuvre des textes régissant cet exercice a révélé des disparités de compréhension entre acteurs impliqués dans la gestion de la mobilité du bétail au point d’entamer la confiance dans leurs rapports de collaboration.

 Ainsi, dans le but de favoriser une meilleure cohabitation entre agriculteurs et éleveurs, le Gouvernement a décidé de procéder à la relecture du décret en vigueur. En effet, dans sa nouvelle version, le texte encadre la transhumance nationale, organise les espaces pastoraux, crée des comités multi-acteurs de concertation pour la cohésion sociale à divers échelons et définit les obligations qui incombent à chaque catégorie d’intervenants, met aussi en évidence l’implication des pouvoirs publics pour accompagner l’option faite de promouvoir la sédentarisation des troupeaux.

Sur ce, les collectivités territoriales décentralisées prendront les mesures notamment pour :

* délimiter et sécuriser les espaces et couloirs pastoraux, dans le cadre des plans d’aménagement de leur territoire de compétence ;

* garantir le libre accès aux plans d’eau naturels ;

* procéder à un zonage pour l’accès aux ressources pastorales en fonction des usages courants ;

* délimiter, de concert avec les différents usagers, les voies d’accès appropriées aux plans d’eau et les zones d’attente près des points d’eau où les animaux en attente seront parqués afin d’éviter la dégradation des alentours ;

* assurer ou promouvoir les cultures fourragères dans les espaces pastoraux, en vue de rendre disponible le fourrage pour les ruminants ;

* intégrer les espaces pastoraux dans le schéma directeur d’aménagement communal ;

* interdire toute activité non pastorale dans les espaces pastoraux ;

* promouvoir le dialogue communautaire inclusif ;

* favoriser la préservation des réserves naturelles ;

* anticiper sur les conflits et instaurer un climat de paix et de quiétude entre éleveurs et agriculteurs ;

* faciliter la recherche du consensus sur les questions foncières et les moyens d’y répondre à travers des espaces de concertation foncière appropriés.

En ce qui concerne l’éleveur-pasteur, il lui est fait obligation de garder de nuit le bétail sous contrôle, et de même, il doit prendre les dispositions appropriées pour éviter la destruction des cultures sur pied et des produits de récolte.

Quant à l’agriculteur, il a le devoir de respecter les espaces pastoraux et les aménagements destinés aux animaux et notamment ne pas  provoquer leur abattage et/ou administrer des produits de nature mortifère dans des réceptacles d’eau destinés à leur abreuvage.

Le conseil a précisé que tout manquement aux dispositions du texte fera l’objet de sanctions afin de décourager tout comportement délictueux.

Marcel AGBAGAN

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