Toujours les jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire, dit-on. Ce dicton s’est une fois de plus confirmé à Djougou, où un jeune homme, impliqué dans un vol de motocyclette, est tombé dans son propre piège. Grâce à la vigilance des forces de l’ordre, ce dernier a été appréhendé après avoir commis un braquage audacieux.
Selon les informations recueillies, le vendredi 30 août 2024, aux alentours de 9 heures, dans le quartier de Sassirou, près de l’aérodrome de Djougou, un jeune homme cagoulé, armé d’un pistolet artisanal, a braqué un passant. Il a réussi à s’emparer d’une motocyclette de marque Haojue, immatriculée 2ED 8223 RB, ainsi que du téléphone portable de sa victime, un Infinix.
Cependant, ce qui aurait dû être un coup sans faille a pris une tournure inattendue lorsque le voleur a commis une erreur fatale : il a retiré sa cagoule sur les lieux du crime. Ce qui a permis ainsi aux témoins de reconnaître son visage. Cette imprudence a rapidement conduit les autorités à remonter jusqu’à lui.
Informée de l’incident, une équipe de la police républicaine de la direction du commissaire du premier arrondissement de Djougou, a aussitôt lancé une opération pour retrouver le suspect. Quelques heures plus tard, vers 12 heures, les policiers ont localisé l’atelier du jeune homme, qui lui servait également de résidence.
Sur place, les forces de l’ordre ont découvert plusieurs objets incriminants, notamment trois cartouches de calibre 11, un galon d’agents des Eaux, Forêts et Chasses, trois téléphones portables, et un power-bank. La recherche minutieuse menée par les policiers a conduit à la découverte, à 17 heures, de la clé de la motocyclette et du téléphone volé dans une maison abandonnée à proximité du lieu du braquage.
La traque a continué jusqu’à tard dans la soirée, lorsque la motocyclette a été localisée à Pénéssoulou, à environ 60 km au sud-est de Djougou. Le suspect avait confié l’engin à un ami, qui, à l’arrivée de la police, a pris la fuite, laissant la boutique où la moto était cachée fermée.
Face à l’absence du propriétaire de la boutique, les autorités ont dû forcer la serrure en présence du chef du village de Bodi, du commissaire de Pénéssoulou, et de l’adjoint au commissaire de Bougou. Dans l’antichambre de la boutique, sous la selle de la motocyclette retrouvée, les policiers ont mis la main sur une cagoule noire ainsi qu’un pistolet artisanal, chargé et prêt à l’emploi.
