Lors du Conseil des ministres du mercredi 19 février 2025, le gouvernement a mis en place des mesures transitoires pour la reconnaissance de l’équivalence des diplômes des établissements privés étrangers de formation aux professions de santé qui ne figurent pas sur la liste des établissements dont les diplômes sont directement éligibles à la reconnaissance d’équivalence.
Cette décision fait suite à la prolifération d’établissements privés de formation médicale et paramédicale peu performants constatée ces dernières années dans la sous-région. Initialement, un décret adopté le 18 octobre 2023 avait établi les attributions de la commission nationale d’étude des équivalences de diplôme, limitant ainsi l’équivalence des diplômes de médecine et des formations paramédicales des établissements privés à une liste spécifique. Un nombre important de demandes d’équivalence de diplômes de médecins, sages-femmes et infirmiers béninois provenant de ces établissements est en attente, en plus de ceux ayant déjà obtenu l’équivalence. Pour éviter les erreurs médicales graves, le gouvernement a décidé de mettre en place un dispositif spécial d’évaluation et de renforcement des compétences des diplômés concernés, comprenant des cours théoriques et des stages pratiques d’un an dans des établissements de santé. Ce programme concernera les professionnels de santé déjà diplômés des établissements privés étrangers non-éligibles à l’équivalence, ainsi que les étudiants en sciences de la santé ayant commencé leur formation avant l’entrée en vigueur du décret. Les ministères concernés ont reçu des instructions pour assurer la bonne conduite de ces sessions d’évaluation et de renforcement des compétences.
Jean De Dieu TRINNOU