Le président Patrice Talon a clairement indiqué qu’il ne graciera aucun détenu politique avant son départ du pouvoir en 2026. Lors d’un entretien avec Jeune Afrique, il s’est montré inflexible concernant les cas de Reckya Madougou et Joël Aïvo, tout en rejetant l’idée qu’ils soient des détenus politiques. Pour le président Talon, « Ce sont des acteurs politiques condamnés et détenus, ce qui est différent. Nulle part dans le monde faire de la politique ne fournit une quelconque immunité pour couvrir des actes délictueux », a-t-il affirmé.
Interrogé sur la possibilité d’une grâce présidentielle en leur faveur avant son départ, le président Talon a levé toute ambiguïté : « Non. Si je le faisais, cela reviendrait à confirmer que les péchés commis sous le couvert de la politique sont plus pardonnables que les autres, et ce serait injuste », a-t-il déclaré. Cette affirmation met fin aux spéculations de ceux qui espéraient une grâce présidentielle en leur faveur.
Le président Talon s’est également prononcé sur l’éventuelle décision de son successeur en la matière : « Si le prochain président estime que la politique entre parmi les critères d’attribution des grâces, libre à lui. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée ».
Ces déclarations sont sans équivoque, notamment en ce qui concerne les cas de Reckya Madougou et Joël Aïvo.
Alassane IMOROU SANDA