Toujours dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement, plusieurs cités administratives sont en cours de construction à travers le territoire béninois. Dans cette liste, figure celle qui prend corps dans la capitale économique du pays, Cotonou. Cette cité ministérielle dont la construction est bien avancée d’ailleurs, se dresse au bord du Boulevard de la Marina en face du Palais des Congrès, contemplant la statue de l’Amazone.
En effet, cette infrastructure pharaonique va concentrer 20 ministères sur un même site. Le projet a été conçu pour centraliser les cabinets des ministres, offrant à la fonction publique un environnement de travail unifié et moderne, tout en réduisant considérablement les coûts des baux. Il est en effet un secret de polichinelle que les charges liées à la location des immeubles servant à abriter les services de l’État sont énormes, l’immobilier de service public coûte cher au budget national. C’est ainsi que face à ces lourdes charges, le gouvernement béninois a pris des mesures significatives pour réduire les dépenses publiques et optimiser le fonctionnement de son administration. D’où la construction de la cité ministérielle de Cotonou.
Le choix de la construction de cette cité ministérielle s’inscrit dans une stratégie globale visant à offrir aux agents de l’État un cadre de travail fonctionnel et moderne qui optimise la gestion des affaires publiques et améliore de façon significative leur productivité. Par ailleurs, il s’agit non seulement d’une productivité individuelle, mais aussi collective, car la centralisation physique des ministères permet également de réduire les délais dans les processus administratifs.
En ce qui concerne les caractéristiques de la cité ministérielle de Cotonou, ce site s’étend sur 5 hectares et comprend une série d’infrastructures modernes, conçues pour offrir un environnement de travail optimal. Elle comprend dix (10) bâtiments de type R+5, offrant un total de 60.000 m² de bureaux pour les ministres, leurs cabinets et les services centraux. Ces bâtiments répondent aux normes modernes en matière de fonctionnalité et d’efficacité énergétique.
Aussi, la cité inclut un bloc R+5 composé de bâtiments dédiés aux services de restauration et à un parking d’une capacité d’au moins 500 véhicules. Des espaces verts sont également aménagés pour agrémenter le site, offrant ainsi aux travailleurs et visiteurs un cadre agréable et propice à la concentration. Le modèle économique de ce projet repose sur un partenariat avec la Société immobilière et d’aménagement urbain (SImAU), qui est chargée de mobiliser le financement, de gérer les constructions et d’assurer l’exploitation de la cité. La SImAU percevra des revenus locatifs de l’État, qu’elle utilisera pour rembourser les coûts de construction, tandis que la propriété finale reviendra à l’État.
Il est important de rappeler qu’au-delà des économies de loyer à réaliser, cette cité ministérielle permettra d’introduire une meilleure fonctionnalité des bureaux ministériels et constituera un environnement de travail de qualité, propice à une administration plus dynamique et réactive. En parallèle, ce projet contribuera également à dynamiser l’économie locale en offrant des opportunités d’emplois à divers stades de sa réalisation.
Alassane IMOROU SANDA