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Société

Bénin : Un policier risque 15 ans de prison pour cette raison

(Voici les détails)

Un policier a comparu, mardi 16 janvier 2024, devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour trafic d’influence.

En effet,  selon les faits présentés par l’accusation, le policier, étant en service dans un commissariat à Porto-Novo, a pris une somme d’un million cinquante mille francs CFA auprès des enfants d’un père de famille gardé à vue. Le policier aurait promis aux enfants d’obtenir la libération de leur géniteur contre la somme.

Mais, lors de sa présentation aux autorités judiciaires, le père de famille gardé à vue a été placé sous mandat de dépôt. Déçu du fait que les choses ne se sont pas passées comme prévu les enfants ont dénoncé l’agent de police. Ce dernier interpellé a restitué la somme encaissée auprès des enfants.

Le policier en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés. A la barre il a expliqué qu’il comptait solliciter les services d’un avocat pour obtenir la libération du père de famille gardé à vue.

Par la suite, le ministère public a demandé à la Cour de retenir dans les liens de la justice le policier et de le condamner à une peine de prison ferme de 15 ans. Il a souhaité que le juge inflige une amende de cinq millions francs CFA au policier.

  Il a indiqué que les faits reprochés au policier sont prévus et réprimés par l’article 357 du Code pénal. Cet article a prévu une peine allant de cinq à dix ans et d’une amende égale au triple de la valeur des promesses agréées ou des choses reçues ou demandées pour « tout agent public ou toute autre personne qui sollicite ou accepte, directement ou indirectement, un avantage indu pour lui-même ou pour elle-même ou pour une autre personne afin d’abuser de son influence réelle ou supposée, en vue de faire obtenir d’une administration ou d’une autre autorité publique un avantage indu»

L’avocat du policier, Me Hugo Koukpolou a plaidé la clémence de la Cour à qui il demande de ne pas suivre les réquisitions du ministère public.

Pour finir, après les réquisitions du ministère public et la plaidoirie de la défense, la Cour a mis le dossier en délibéré. Le verdict est attendu pour le 20 février 2024.

Samiratou KASSOUMOU

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