Une prévenue, présumée cybercriminelle, se faisant passer pour une chef de mission en fonction à la présidence de la République du Bénin, risque cinq ans de prison, dont deux fermes, pour avoir arnaqué plus de 100 millions FCFA à un médecin. En effet, le lundi 31 mars 2025, la nommée D.L.V.D. a comparu pour escroquerie via internet. Elle avait été placée en détention préventive depuis le 21 mai 2024, aux côtés d’une autre femme poursuivie pour complicité présumée d’escroquerie via internet.
Selon les faits présentés par l’accusation, il est reproché à la principale prévenue d’avoir escroqué un haut fonctionnaire de la santé d’une institution internationale à hauteur de 116 millions FCFA en utilisant des méthodes fictives. Selon l’avocat de la victime, la prévenue, originaire du même village que son client, lui a fait croire qu’elle était chef de mission à la présidence de la République du Bénin et qu’elle était adjudicataire de marchés publics. Pour réussir à dépouiller la victime, elle aurait utilisé trois numéros différents. À l’audience du lundi 31 mars 2025, l’avocat de la victime a pu fournir les preuves d’un virement de 82 millions FCFA effectué au profit de la présumée cybercriminelle. Il a demandé à la Cour de condamner la prévenue à verser un peu plus de 116 millions FCFA à son client, selon les informations de l’envoyé spécial de Libre Express.
Par ailleurs, dans ses réquisitions, le parquet spécial de la Criet a souligné que la prévenue a déclaré à la Cour avoir entretenu une relation amoureuse avec sa victime. Le premier substitut du procureur spécial près la Criet a demandé à la Cour de retenir la prévenue pour les faits d’escroquerie via internet et de la condamner à cinq ans de prison, dont deux fermes, ainsi qu’à une amende d’un million de francs CFA. Le ministère public a également demandé à la Cour de faire droit à la demande du médecin victime en condamnant la prévenue à lui payer la somme de 82 millions FCFA, sur la base des preuves apportées à la Cour.
Quant à sa présumée complice, le procureur a requis sa relaxe pure et simple. Le verdict du dossier est prévu pour le lundi 19 mai 2025.
Alassane IMOROU SANDA