À la suite d’une mobilisation de dernière minute, les autorités béninoises ont réussi à annuler la vente aux enchères de la récade du roi Béhanzin, une relique historique de l’ancien royaume du Dahomey. Cet objet, aux origines controversées puisqu’il aurait été pillé ou remis aux troupes coloniales à la fin du 19e siècle, fera l’objet de discussions pour sa restitution entre le Bénin et la France.
La vente aux enchères d’un sceptre royal, la Récade du roi Béhanzin du Dahomey, prévue pour le vendredi 20 décembre à Paris, a été annulée à la dernière minute sur demande des autorités béninoises. Le gouvernement béninoise est intervenu pour empêcher la vente. La présidente de la Fondation d’art Zinsou a indiqué que la récade avait été pillée à l’époque. Le Service des musées de France a demandé à la maison de ventes de retirer l’objet du catalogue, même s’ils n’avaient pas l’autorité de le faire. La récade n’a pas été adjugée, mais reste à vendre. Le Bénin pourrait se porter acquéreur ou négocier une restitution avec la France. Pour le gouvernement béninois, cette suspension de la vente est une victoire pour la préservation de son héritage culturel. La récade du roi Béhanzin est un symbole de l’histoire du Dahomey, et sa restitution serait un progrès dans le processus de restitution du patrimoine africain.
Jean De Dieu TRINNOU
