Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes. Ils peuvent se tromper comme les autres hommes (Le Cid, Pierre Corneille). La tentation à la facilité est là comme partie intégrante de la nature humaine ; d’où la nécessité d’ériger des défenses dans la conscience des hommes, au profit de la vertu, de la bonne gouvernance.
Voilà en quelques mots résumée la dynamique qui a servi de charpente à l’essentiel des discours tenus par le président Talon à Pèrèrè, N’Dali, Karimama, Sinendé et les autres communes qu’il a visitées durant les quatre jours de la deuxième phase de sa tournée de reddition de compte.
Assis mais bien droit sur ses talons, Patrice Talon a séduit son auditoire par cette nouvelle approche en matière de gestion de la chose publique. Cette position jadis, approximativement tenue par la jeunesse et l’opposition pour exiger des dirigeants africains, un peu plus d’équité, est aujourd’hui, pour curieux que cela puisse paraître, celle d’un président en exercice.
Mieux, le président Talon est allé plus loin dans ses analyses en proposant pour la prospérité, une approche plus dynamique qui fait de chaque acteur, un bouclier pour la défense de la seule condition sine qua non à la restauration de la paix.
Le ventre affamé n’ayant point d’oreille aux beaux discours politiques, il faut produire, se suffire, avant de pouvoir faire les autres. Autrement dit, il ne pourra avoir de démocratie, de liberté d’expression sans l’essentiel qui est le développement. Aucun homme affamé ne pouvant être libre, l’apôtre de la Rupture invite la jeunesse béninoise toutes tendances confondues à veiller à la bonne gouvernance, condition sans laquelle aucune Nation ne pourra accéder au développement tant recherché.
C’est pourquoi, arborant les habits d’un défenseur du peuple et surtout de la jeunesse consciente, Patrice Talon a prié chaque Béninois à adopter à l’encontre des dirigeants, une attitude véhémente contre tout acte posé par ceux-ci allant à l’encontre des normes de la bonne gouvernance.
Il a invité ses compatriotes à marcher, à s’insurger contre la mauvaise gouvernance comme ils le font toutes les fois où des soupçons d’entrave à la démocratie et à la liberté se sentent.
En écoutant le président béninois, on a l’impression de se retrouver devant un vrai opposant érigé en gendarme pour empêcher des leaders au pouvoir de céder à la grande tentation de se remplir les poches au mépris des règles de la bonne gouvernance qui est, avouons-le, l’ingrédient qui manque le plus dans le modèle de gouvernance des pays africains.
Mais c’est curieusement un président en exercice en passe de se succéder à la tête de son pays, qui tient un pareil discours en signe palpable de ce qu’il importe que la veille soit permanente pour empêcher l’homme de ne plus tomber dans la facilité de nos travers qui nous guettent à chaque instant.
Enfin, il faut reconnaître en plus à Patrice Talon son humilité face au bilan des cinq années de sa gestion à la tête de notre pays.
Rendant hommage à chaque Béninois pour le sacrifice consenti à lutter contre lui-même pour faire du pays ce que le monde entier nous envie, pays sans ressources minières mais en plein progrès économique, Patrice Talon insiste qu’on n’en reste pas en si bon chemin, mais de continuer la veille au profit d’une gestion vertueuse de notre pays, que ça soit lui Talon, ou un autre.
Et c’est pourquoi on peut comprendre aisément la quintessence du message de Séko Sylvain Denis, porte-parole des cadres de la commune de Sinendé, quand il affiche l’adhésion et le soutien sans condition, des filles et fils de Sinendé à l’approche du développement inclusif portée par le président Talon.
Une approche qui, en constatant que les priorités des années 90 (liberté de parole, démocratie) n’ayant pas résolu la question du développement, de l’épanouissement de l’Africain, il urge d’y intégrer la Bonne gouvernance qui va, à coup sûr, induire le Développement.
De Tanguiéta, Aboubakar TAKOU
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