Deux maires du Bloc républicain, en l’occurrence, Malick Gomina de Djougou et Charles Toko de Parakou sont sur la sellette.
Il est reproché au premier, d’avoir financé et organisé unilatéralement, la récente sortie des femmes de Djougou au profit du choix de Mariam Talata Zimé au poste de vice-président. Ceci alors même que, non seulement la veinarde n’est pas de la commune de Djougou, mais, est bel et bien du camp rival, Up dont le redoutable challenger Sacca Lafia, s’est fait la peau de Gbian en le traînant dans sa chute.
À cette sortie donc, qui n’a pas reçu l’aval du bureau directeur du Br comme le stipule les textes de ce parti, dérogeant ainsi aux exigences du système partisan, un groupe de membres du bureau politique du parti, estiment que le maire Malick Gomina a fait preuve de comportement attentatoire aux normes de la discipline du groupe au sein du parti.
Sachant que le ministre Jean-Michel Abimbola n’avait pas fait pire avant d’écoper de sa suspension, ils fustigent une situation de deux poids deux mesures.
Certains vont même jusqu’à traiter le Sgn Abdoulaye Bio Tchané de vouloir protéger un jeune de sa commune évoluant dans ses ailes. Le ministre Abimbola n’ayant bénéficié d’aucune situation atténuante.
Parallèlement à Malick Gomina, son collègue du parti et premier adjoint au maire de Parakou, Charles Toko, s’est empêtré dans un autre gouffre relatif à la création, samedi dernier des Forces nouvelles pour la Continuité de la Rupture.
Soupçonné d’en être le maître à penser, Charles Toko a confirmé les soupçons qui pesaient sur lui en se faisant élire dans le nouveau bureau de ce mouvement, au poste de premier conseiller politique.
Mieux, il lui est aussi reproché de mobiliser sans le consentement du Br dont il est un membre influent, un contingent de cadres au profit de ce mouvement.
Tous ses agissements n’ont pas été du goût des puristes du bureau politique du parti présidé par Abdoulaye Bio Tchané qui l’accusent de donner à Charles Toko, un statut d’intouchables au regard de ses relations privilégiées avec le président Talon.
Rappelant toujours le cas du ministre Abimbola, ils souhaitent que la même chicotte qui a durement frappé le ministre de Talon, crève les yeux de Charles Toko pour montrer à tout le monde que nul ne sera au-dessus de la loi au Br.
Certaines approches plus vicieuses au sein du Br, au regard de la coïncidence des actes des deux anciens patrons de presse, vont jusqu’à poser le problème de la migration des journalistes vers la politique.
Ayant toujours été patrons incontestés de leur structure de communication où journalistes et patrons de presse ont toujours évolué sans partage, il leur ait difficile de se retrouver confinés dans le couloir de discipline au sein des partis politiques dirigés par des hommes et femmes qui leur faisaient allégeance dans un passé peu lointain.
Toute chose qui a tout l’air d’être vraisemblable quand on considère le fait que ces deux anciens patrons de presse sont depuis toujours à ‘’tu’’ et à ‘’toi’’ avec le président de la république, Patrice Talon.
Le Sgn Abdoulaye Bio Tchané a maintenant de quoi prendre douche froide sur douche froide avant de trancher cette situation où il faudra mariner les exigences des textes du parti, la requête légitime des autres membres du bureau politique et la proximité des deux contrevenants avec le chef de l’État.
Abdoulaye Bio Tchané aura ainsi raison, devant la glace au rasage, le matin, en murmurant : » qu’ai-je fait au bon Dieu pour être accablé comme ça, par le destin ? »
Affaire à suivre donc.