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Société

Bonne gouvernance : Pendant que Talon dit que le développement est facile, le Niger sous Tiani en cessation de paiement

(Les Nigériens demandent le départ de Tiani et sa clique de pseudos panafricains)

Alors que le Bénin poursuit sa mue économique sous l’impulsion des réformes du président Patrice Talon, le Niger, dirigé par le général Abdourahamane Tiani depuis le coup d’État de 2023, sombre dans une crise financière et sociale sans précédent. La grogne monte à Niamey, où les fonctionnaires nigériens n’ont pas perçu leurs salaires depuis mai 2025, tandis qu’à Cotonou, les femmes des marchés célèbrent l’amélioration de leurs conditions de vie.

Vendredi dernier, devant un parterre de patrons d’entreprises, le chef de l’État béninois a réaffirmé sa conviction : « Le développement n’est pas compliqué quand la gouvernance est saine. » Un discours corroboré par les réformes structurelles menées depuis 2016 : simplification fiscale, modernisation des infrastructures, et lutte contre la corruption. Résultat, le Bénin caracole en tête des pays ouest-africains en matière de climat des affaires, attirant investisseurs et partenariats internationaux.

Lors du récent sommet économique au Nigeria, Talon a martelé : « L’Afrique doit se débarrasser des gouvernances prédatrices pour libérer son potentiel. » Un plaidoyer perçu comme une critique voilée des régimes autoritaires et inefficaces, à l’image de celui qui étouffe le Niger voisin.

Sur le terrain, les effets sont tangibles. Les commerçantes des marchés de Dantokpa ou de Parakou saluent l’accès facilité au crédit, la sécurisation des espaces de vente et la baisse des tracasseries administratives. « Avant, on survivait. Aujourd’hui, on investit », confie Adidjatou, vendeuse de tissus à Cotonou.

À l’opposé, le Niger de Tiani suffoque. La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) a lancé un cri d’alarme ce 14 juillet 2025 : les salaires des agents de l’État pour mai et juin ne sont toujours pas payés. « Le contexte inflationniste rend cette situation intolérable », tonne le syndicat, exigeant le versement immédiat des arriérés sous peine de « crise sociale imminente ».

Cette cessation de paiement illustre l’effondrement financier d’un régime qui a multiplié les dépenses sécuritaires sans relancer l’économie. L’insécurité, loin de reculer, s’étend, tandis que les sanctions régionales et la mauvaise gestion ont asphyxié les caisses de l’État. Les fonctionnaires, déjà étranglés par la flambée des prix, descendent dans la rue, exigeant le départ de « la junte et ses pseudo-panafricains qui affament le peuple ».

Le contraste entre les deux pays interroge. D’un côté, un Bénin qui mise sur la stabilité économique et les réformes pour progresser ; de l’autre, un Niger où le putsch a engendré régression. Les Nigériens, désillusionnés, réclament une alternative démocratique, pendant que Talon rappelle : « Le développement n’est qu’une question de volonté politique. »

Une leçon que Niamey semble ignorer.
WM

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