Le 31 mars dernier, les passagers d’Air France en provenance de Paris et à destination de Cotonou ont vécu un véritable calvaire. Après des tergiversations et une insistance notable, le pilote faisant preuve d’un courage indien, a finalement pris la décision de faire voler l’appareil au dernier moment.

À l’origine de ces désagréments, une défaillance moteur. Ce qui avait contraint l’AF804 à atterrir à Cotonou avec un retard important. Curieusement, cet appareil, censé revenir de révision, a repris le vol retour dans un état d’incertitude quasi-identique pour les centaines de passagers.


D’hier jeudi 10 avril à ce matin, le même coucou grabataire, l’AF804, a été à l’origine d’une situation abracadabrante mettant en danger la sécurité et la quiétude des passagers qui devaient quitter Roissy-Charles de Gaulle à 15h45 pour atterrir à Cotonou à 21h00. Après plus de cinq heures d’attente à bord sur le tarmac, l’appareil n’a pas pu décoller. La cause, une fois de plus en moins de deux semaines sur le même avion, un problème technique. Le système de freinage n’aurait pas fonctionné malgré les interventions du mécanicien.

Les passagers ont donc été débarqués du coucou suspicieux pour patienter dans l’aéroport. Il était 20h00. Vers 23h10, une annonce de nouvel embarquement a été faite. Mais le supplice des passagers ne s’est pas arrêté là. C’est finalement sur la piste des zones de maintenance, qu’un autre avion a embarqué les passagers pour un décollage, plus tard.


Ce manque de sérieux d’Air France sur la desserte de Cotonou devrait interpeller sérieusement les autorités béninoises pour de sérieuses mises en garde. Il fut un temps où de tels agissements étaient tolérés. Mais avec le leadership du Président Talon, qui a hissé notre pays au rang des Nations respectées, ces comportements condescendants, hérités d’une époque coloniale où l’Africain était injustement considéré comme un simple consommateur et un être inférieur, ne devraient plus avoir cours. Air France doit impérativement faire preuve de sérieux sur la ligne de Cotonou.
À suivre…
Aboubakar TAKOU