(La plateforme électronique de la diaspora sera rendue disponible en 2024)
Le ministre des affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, était hier devant les députés pour présenter les différents projets et programmes avec les montants alloués à chaque projet ou programme, de même que les visions contenues dans son budget gestion 2024. Un exercice qu’il a fait devant les députés membres de la commission budgétaire du président Gérard Gbénonchi.
Cette pratique parlementaire devenue presque une nécessité pour tous les ministres et présidents d’institutions, témoigne sans risque de se tromper de la séparation des pouvoirs dans un pays démocratique comme le nôtre s’il faut le rappeler.
Hier, le ministre pour ce premier exercice après sa nomination il y a quelques mois s’est réjoui d’avoir échangé avec la représentation nationale concernant le projet de budget gestion 2024 de son ministère. Après avoir présenté les grands chantiers qu’il va tenter de mener au niveau du ministère des Affaires étrangères sur la base des chiffres compilés, le projet budget du Ministère des Affaires étrangères pour 2024 annoncé à un montant d’environ 16 milliards de francs CFA, soit une légère baisse de 4% par rapport au budget de 2023.
Cette diminution selon le ministre est due au fait qu’il y a une réduction du nombre d’employés liée aux départs à la retraite au niveau ministériel. Donc, on peut considérer qu’il y a une stabilité de la dotation budgétaire sachant qu’en 2023 de grands projets d’investissement avaient été réalisés, notamment la construction de la résidence du ministre des Affaires étrangères, a-t-il expliqué à la sortie de l’exercice.
Pour le ministre, le projet de budget du ministère des Affaires étrangères pour 2024 est en évolution positive par rapport à 2023. Pour l’année 2024, il y a tout d’abord un volet important qui sera la mise en place de la plateforme électronique de la diaspora, dont l’objectif pour nous est de faire en sorte que les Béninois, où qu’ils soient sur terre, puissent avoir accès aux services de base et que nous puissions les accompagner dans les demandes consulaires et les documents officiels. Ce projet permettra de réduire la distance entre l’État et nos compatriotes vivant à l’étranger, renchérit-il. La deuxième voie très importante sur laquelle il entend travailler l’année prochaine est la modernisation de la numérisation de l’administration diplomatique pour que la continuité de l’action diplomatique soit assurée décennie après décennie. Pour ce faire, il y a tout un effort de numérisation et de transformation du ministère à faire et il en est conscient. Il y aura de grands projets de réfection et de réhabilitation de nos différentes missions diplomatiques car elles représentent le Bénin et projettent l’image du Bénin.
Beaucoup d’autres questions ont été discutées dont les préoccupations concernant la carte diplomatique. Les députés ont voulu comprendre et également connaître les mesures que le gouvernement met en place pour soutenir les compatriotes de la diaspora. En réponse à cette dernière préoccupation, le chef de la diplomatie a expliqué que la diaspora sera au centre des actions que nous souhaitons mettre en œuvre. De même, ils ont bien voulu savoir qu’elle était la politique des actions menées par le gouvernement pour pouvoir résoudre les différentes crises auxquelles nous sommes confrontés dans la sous-région. Cela a été un échange très riche, a dit le ministre avant de prendre congés de la presse parlementaire hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo.
Ernest LATOUNDJI