C’est le samedi dernier que, pour sa première sortie officielle de cette année, le parti du président Bruno Amoussou, a rendu les résultats de ses travaux à la candidature de l’Up à cette présidentielle de 2021.
Naturellement, sans surprise, c’est Patrice Talon qu’ils ont choisi comme candidat, pour emboîter le pas au Br, au Moel-Bénin et à l’Udbn de Claudine Prudencio.
Mais c’est au niveau de la vice-présidence que le parti a fait comme un gros caca sur la table à manger du président Talon.
En effet, ils ont choisi l’actuel ministre de l’Intérieur, Sacca Lafia en tête de liste de leur proposition, suivi des menus fretins, Issa Salifou, une femme et le douanier Yempabou.
Le but de la manœuvre étant clairement d’imposer à Patrice Talon de n’avoir autre choix que de valider le nom de Sacca Lafia. Mais en agissant ainsi, Bruno Amoussou qui montre du fait, à la face du monde, le côté suprématiste de l’Up sur les autres partis partenaires, en souhaitant de s’adjuger, après la présidence de l’Assemblée, sa vice-présidence, la Cour constitutionnelle et bien d’autres positions stratégiques ; a merdé comme si Dieu voudrait perdre ce parti.
Car, en choisissant Sacca Lafia comme tête de sa liste de propositions, l’Up vient de mettre le président Talon dans une très mauvaise posture en contradiction avec les raisons qui justifient d’ailleurs sa décision de renoncer à sa position de départ, de faire un seul mandat, au profit du désir de son peuple de le voir poursuivre l’œuvre de redressement économique entamée.
En effet, c’est pour donner sa chance à la « Renaissance » de se sédimenter dans les consciences collectives, que le président Talon, pionnier dans le mariage salvateur des priorités des libertés, de la démocratie et de la bonne gouvernance, a décidé de se porter candidat.
Et lorsqu’on sait que la dernière phrase de son périple national de reddition de compte a exclusivement tourné autour de l’urgence d’insérer la bonne gouvernance comme priorité des priorités à l’instar de celles des libertés et de la démocratie, il aurait fallu, de la part de l’Up, qu’elle fasse, ne serait-ce que semblant d’être en phase avec son leader Patrice Talon.
Le candidat a, depuis le début de cette dernière phrase de sa tournée, pris la monstruosité de Maria-Gléta de 44 milliards partis en fumée sans qu’aucune ampoule ne puisse éclairer une chambre, comme symbole de la névrose de corruption qui était, dans un passé récent, le frein-moteur qui a bloqué notre développement économique.
Il l’a dit même à mille reprises. Malheureusement, c’est son ministre de l’Intérieur, Sacca Lafia, même s’il peut croire lui-même, être propre dans cette avarie, qui était bel et bien le ministre en poste au moment du crime. Donc indubitablement auteur au premier chef, du crime économique brandit par Patrice Talon pour inviter son peuple à faire tout son possible pour hisser la bonne gouvernance comme la priorité des priorités pour le développement économique de notre pays.
C’est déjà très difficile pour certains, de voir Patrice Talon évoquer ce cauchemar de Maria-Gléta en ayant parfois devant lui, dans la salle, Sacca Lafia, le visage même de ce crime, et dans son périmètre immédiat, le gouvernement.
Maintenant, que l’Up enfonce le clou comme pour dire que le président Talon a le signe le plus évident de la Covid 19, la perte de l’odorat, pour ne pas flairer l’indignation ou le mariage incestueux entre sa « Renaissance », l’exemple de Maria-Gléta et la présence à ses côtés du ministre Sacca Lafia, est une insulte à l’intégrité du président Talon.
L’Up devrait savoir raison garder et s’approprier cette notion de la bonne gouvernance par les cadres du parti en donnant le bon exemple.
Le nom du ministre Sacca Lafia ne devrait jamais sortir à quelques heures de la fin d’une tournée au cours de laquelle, Maria-Gléta a été cité comme la contre-performance même de l’option de nos dirigeants.
Dieu merci que le président Talon est en forme, très en forme même pour flairer des kilomètres à la ronde, l’harmonie entre la Renaissance et le visage de sa présidence.