(Il prend les réseaux sociaux pour du réel)
Kémi Séba, l’homme qui se dit panafricaniste, ne cesse de susciter le rire sur la scène politique béninoise depuis l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle de 2026. Car il prend la scène politique pour un terrain de jeu d’enfant avec utilisant ses stratégies hilarantes. Plutôt que d’adopter une approche sérieuse, il semble traiter ses adversaires et le système partisan à la légère. Pour lui, tout peut être taillé à sa mesure parce que c’est lui, Kémi Séba qui veut ci ou ça.
Alors même que ses attaques contre le président Patrice Talon n’emballent plus, l’homme choisit de persister sur cette voie, en évoquant des motifs tels que la mauvaise gestion et le manque d’action sociale. Pourtant, la question de sa légitimité se pose, d’autant plus qu’il ne dispose pas d’un passeport valable prouvant sa nationalité béninoise. Cela donne l’impression qu’il considère les élections comme une simple blague, un divertissement personnel, plutôt qu’un processus sérieux.
Ses promesses et discours n’ont plus pour effet que de déclencher des rires moqueurs plutôt qu’une adhésion sincère. La perception qu’il a des réseaux sociaux comme d’une plateforme de réalité le renvoie davantage à l’univers du spectacle qu’à celui de la politique engagée. Du coup, il devient ainsi un comique, qui, au lieu de mobiliser, n’est pas pris au sérieux et ne fait que susciter les moqueries et les réactions ironiques. Sa candidature, plutôt qu’une affirmation de ses compétences, apparaît comme une blague dont il semble être le premier à en rire. Aux yeux de beaucoup, c’est un véritable rigolo.
Jean De Dieu TRINNOU