C’est croire à l’existence du père Noël que de croire que le président Patrice Talon n’allait pas se présenter comme candidat à un second mandat. Que de fins politiques comme le grand et respecté Eric Houndété, président des Démocrates et son équipe n’aient pas compris cette évidence, confirme cette phrase qui dit qu’« on ne finit jamais d’apprendre ».
Dites, combien de présidents dans ce monde qui pour se retirer, font une tournée nationale, continuent de faire des promesses pour la suite, un second mandat, sans pour autant le dire explicitement ? Il faut véritablement porter des lunettes en bois pour ne pas le voir. A moins qu’ils le savaient tous mais il faut dire quelque chose au peuple pour montrer que le président n’a pas tenu sa promesse. Mais est-ce opportun ?
Le plus important maintenant, c’est de peaufiner sa stratégie et occuper le terrain comme l’a fait le président durant cette tournée que les Démocrates appellent « campagne électorale précoce ». La politique est comme un jeu d’échec, pour terrasser son adversaire, il faut lui tendre des pièges et avoir plus de coups d’avance sur lui.
Les Démocrates se sont laissés rouler dans la farine. Ils auraient dû comprendre depuis le coup du récépissé, il était prévu de les occuper en leur faisant perdre du temps pendant que le président faisait sa tournée. Quand un voleur veut dérober quelque chose dans une cour dans laquelle il y a un chien, il jette un os au chien pour l’occuper pendant qu’il passe par derrière pour chiper ce qui l’intéresse.
La seule personne qui avait véritablement compris c’était le professeur Aïvo qui malgré les blocages a su s’imprégner dans l’esprit des Béninois mais est-ce suffisant pour battre le président Talon ?
Arnaud KOUMONDJI