Ce lundi 09 décembre 2024, le député honoraire de la 8ème circonscription électorale, Rachidi Gbadamassi, a participé à l’émission « Confidences dans le noir » de la chaîne BL TV. Au cours de cette émission présentée par Aboubakar TAKOU, l’He Gbadamassi a commenté le vote du budget de l’Etat exercice 2025 par les députés de l’opposition, qui ont choisi de voter contre. Une décision que le député honoraire qualifie d' »ignorance parlementaire ».
Jeudi 05 décembre 2024, lors du vote du budget pour l’exercice 2025, les députés de l’opposition ont décidé de le rejeter en votant contre. Ils ont expliqué ce choix en mettant en avant le non-respect du taux d’endettement par le Bénin et le manque d’adhésion des populations à ce budget. Cependant, l’He Rachidi Gbadamassi a une opinion contraire. Lors de l’émission, il a été critique envers les députés du parti Les Démocrates, les qualifiant d’amateurs politique. Il a souligné le manque de recherche préalable avant la défense du budget, en appelant à mettre fin à l’ignorance parlementaire. « J’ai souvent demandé aux démocrates de faire fonctionner ou d’activer l’école de formation politique, ça permettrait à ces députés de se faire former et d’étudier le budget avant d’aller à l’Assemblée nationale, c’est très important » a-t-il confié. Il a déploré le manque de culture parlementaire et la trahison de la confiance du peuple par les députés qui ont refusé de voter le budget, les accusant d’ignorer les questions économiques. Gbadamassi a également pointé du doigt le niveau d’endettement de certains pays occidentaux et africains par rapport à leur PIB pour illustrer le manque de connaissances en matière économique des Ld. Il a expliqué qu’ « en Afrique, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso sont plus endettés que leur PIB. Ils ont dépassé largement les limites alors que le Bénin n’est qu’à 52%. »
L’invité de BL TV a fait savoir aux Députés LD que l’intérêt principal à défendre est celui de ses mandants. Il a évoqué aussi le renforcement de la sécurité au Bénin, avec la construction de plus de 150 commissariats plus que nécessaire, mais que ces députés ont rejeté comme pour d’autres initiatives telles que l’extension des réseaux électriques et la construction d’écoles. Il critique le fait que ces députés votent contre des mesures pour le bien-être de leurs mandants tout en déplorant le manque d’engagement sur le terrain de certains députés et leur opposition à des projets bénéfiques pour la population.
Le député honoraire de 8e CE a expliqué que la démocratie implique la liberté d’expression et de choix, ainsi que le respect des institutions et des lois de la République. Il a critiqué les pratiques de l’opposition qui remettent en cause des lois votées par le Parlement et promulguées par le chef d’État tout en exprimant sa désapprobation envers l’opposition qu’il accuse de perturber l’ordre politique au lieu de respecter les principes démocratiques. À la question de l’autonomie financière du Bénin, Gbadamassi a souligné la maîtrise de la situation par le leadership présidentiel et la technicité du ministre des Finances. Il a mis en avant le faible endettement du Bénin par rapport à d’autres pays, et a mentionné les réalisations gouvernementales telles que la construction de la cité ministérielle, des routes et des cantines scolaires.
L’He Gbadamassi a également fait allusion à des pressions sur les députés de l’opposition, en évoquant un manque de liberté dans leurs actions parlementaires. Il a déclaré qu’ « une main invisible agit en envoyant des lettres de félicitations après le rejet du budget. » Il n’a pas apprécié des lettres de félicitations soient envoyées pour avoir rejeté des projets de construction de classes et d’infrastructures scolaires, parce que le budget rejeté était en faveur de l’intérêt public.
Et interrogé sur une quelconque guerre entre lui et l’honorable Éric Houndété, il a fait savoir qu’il n’en est rien, car ce dernier est un frère pour lui, mais qu’en politique, il faut savoir encaisser des coups de temps en temps et en donner parfois comme l’He Houndété lui en donne aussi. Autrement dit, ce sont leurs postures actuelles qui les opposent politiquement tout en regrettant le passé de celui-ci. « Ce qui me fait mal, c’est que Éric est un frère qui a vraiment de l’expérience parlementaire. Quand je le vois aujourd’hui, je vois qu’il est malheureux. Il n’est pas libre. Ce n’est pas Éric que je connais. Éric, que je connais, est dynamique, intelligent… Quand je le vois s’exprimer, je vois que ce n’est pas mon frère que je connais. Moi, j’ai connu Éric quand il animait l’opposition contre le président Yayi. C’est un cadre émérite très brillant. » A déclaré le député honoraire qui se désole de ne plus reconnaître son frère d’antan dans sa posture actuelle tout en espérant qu’il puisse retrouver sa liberté.
Par ailleurs, il a également vanté les initiatives du gouvernement en matière d’emploi et de développement économique tout en soulignant que le président Talon a prouvé que le Bénin n’était pas le pays le plus endetté de la région. « Si le président Talon n’existait pas, il faudrait l’inventer, il va falloir le créer », a-t-il laissé entendre.
Jean De Dieu TRINNOU