(Pourquoi maître Séverin Quenum ne fait pas partie du collège des avocats ?)
Pour qui connaît le président Patrice Talon, sa sincérité dans l’amitié et son aveuglement à ne jamais voir le mal venir de quelqu’un avec qui il a partagé une vraie amitié, l’interpellation de son ancien bras droit, Olivier Boko, de son presque fils, Oswald Homéky, son ancien ministre démissionnaire, ainsi que de son beau-frère et commandant de la Garde présidentielle, Tévoédjrè, ne devrait pas laisser l’ombre d’un doute sur la gravité de ce que préparait ce commando, contre la sécurité d’État. Car il ne s’agit plus ici de la personne de Patrice Talon encore moins du président lui-même qui a des amis. Il s’agit de l’État. Un coup d’État va au-delà de la personne physique du président de la République.
Le collectif des avocats qui est intervenu hier au Chant d’oiseau n’a pu nier l’évidence. Ces avocats ont juste joué leur rôle. Faire un peu du dilatoire juridique qui n’a rien avoir avec la gravité de ce qui peut être reproché à ces hommes. Que cherchait le colonel Dieudonné Tévoédjrè au domicile de l’ancien ministre Homeky prêt à mourir pour la cause de Olivier Boko ? Et à quoi veut servir cette masse d’argent retrouvée dans un véhicule du ministre ? Qu’est-ce que Olivier Boko tenait-il à clarifier avec le président Talon qu’il ne voyait plus à ces heures indues avec pour modératrice, sa femme évangéliste et pasteur ? Cela saute à l’œil que le ver est dans le fruit. Olivier Boko, ayant senti sans doute, que les informations, on ne peut plus précises et recoupées comme telles, qu’il est à la tête d’un commando visant à neutraliser le chef de l’Exécutif béninois, son ancien ami; voulait tenter de régler le problème en s’offrant pour sauver ses amis. Mais ce n’était plus de la personne de son ancien ami qu’il s’agit. On parle là d’une atteinte à la sûreté de l’État et l’institution républicaine devrait jouer son rôle.
Parlant maintenant de la pseudo-défense à laquelle s’essaient les trois avocats. Qui mieux que l’ancien garde des sceaux, Séverin Quenum, a le bon latin en pareilles circonstances? Mais tout porte à croire qu’il n’osera pas sortir sa belle tête blanche. Sans doute qu’il se reproche quelque chose. Autrement, sa maestria en la matière, est bougrement attendue.
En temps normal, le pays devrait être sous couvre-feu. Ceci pour permettre à l’État de mieux gérer la situation pour remonter à toutes les poches de menaces. Des sorties politiques de soutien au président de la République comme aux prévenus devraient être vite interdites pour que force reste à la loi pour la paix.
Aboubakar TAKOU