(Soit Faure Gnassingbé livre les criminels, soit il se met en difficulté avec eux)
Du croisement des informations des services de renseignements béninois, français et américain, le putsch manqué de Cotonou a été financé par l’Aes avec les maigres ressources des Nigériens et humainement soutenu par Ouagadougou. Le Togo, lui, s’est ajouté à la liste par sa décision de servir de base arrière aux mutins. Les principaux membres du commando du coup du 07 décembre avaient pris le soin de déménager toutes leurs familles de Cotonou pour Lomé. Normal que le chef du gang retourne royalement à Lomé 2 après avoir raté le président de république. Et comme Lomé est la capitale des criminels spécialistes des coup manqués, Pascal Tigri a rejoint dans les villas de Lomé 2 un autre fugitif recherché à Cotonou, Rock Niéri. Maintenant que la justice béninoise a décidé de frapper, il sera difficile pour le Togo de garder sur son territoire des militaires et civils ayant commis un crime de sang à Cotonou. La communauté internationale ne tardera pas à pointer du doigt le pays comme un État voyou. Une épithète qui sonnera mal dans le développement auquel aspirent les Togolais depuis des millénaires dans ce sacrifice de vivre sous ce régime séculaire des Gnassingbé. Et dès lors que les pressions vont se faire sur Lomé, le président Faure Essozimna Gnassingbé n’aura d’autres choix que de chercher à faire desserrer l’étau. Le Bénin n’aura même pas à sacrifier le moindre salamalec avant de voir tous les éléments de la meute sur un plat à Cotonou pour la suite de la procédure.
Quant aux deux Béninois, Kémi Séba et Sabi Sira Korogoné, sur qui pèse chacun un mandat d’arrêt international, les jours de leur cavale sont comptés. Ils ont la bouche présentement. Mais un mandat d’arrêt est une étreinte qui serre à petit feu. Et l’espace de l’Aes est trop exigu pour qu’on y reste coincé toute une décennie. Sans compter que la pression sera bientôt si forte que les putschistes à la tête de ces pays finiront par cracher les deux criminels. Ce n’est qu’une question de temps.
Aboubakar TAKOU



