Le Béninois Libéré
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Société

Coup d’Etat /sentiments sur Yayi, Talon, Boko, Homéky, gestion du pays et autres : Aboubakar Takou dit tout

« A vous lire, ou à voir votre position dans le journal ou en ligne, vous ne cessez de flécher l’ancien président Boni Yayi, est-ce que cela est dû aux différends passés ou mieux à la fermeture du quotidien Le Béninois Libéré en 2011 ? Vous avez dit que plusieurs responsables du parti le parti Les Démocrates étaient des salariés de Olivier Boko ?

Est-ce vrai cette affaire ? Pourquoi au regard de vos informations, vous avez laissé les médias du groupe de presse Le Béninois Libéré relayer le communiqué de réaction de ce parti comme le quotidien, le journal en ligne et même la BL Tv ? N’avez-vous pas peur d’une assignation au regard de ces accusations ? Pourquoi maintenant que Olivier Boko est en difficulté, vous continuez à le suivre comme du lait sur le feu en dénonçant ses faits et gestes ? Pourquoi cela ? »

Voilà entre autres les questions auxquelles l’invité de l’émission Tour d’horizon de BL TV a répondu. Un grand moment de vérité pour celui qui a été le tout premier à sortir le mot coup d’Etat déjoué bien avant même l’intervention du procureur de la Criet, Mario Métonou, après les interpellations de Oswald Homéky et de Olivier Boko alors qu’il était même à l’extérieur du pays. Il s’agit du journaliste et analyste politique Aboubakar Takou.

En presque 90 minutes, il s’est prête aux questions de l’animateur de cette émission Akkilou Yacoubou pour exprimer sans ambages ses sentiments sur l’ancien président Boni Yayi, Patrice Talon, Olivier Boko, Oswald Homéky, Abdoulaye Bio Tchané, Joseph Djogbénou, Jaques Ayadji, la gestion du pays sous la rupture, l’affaire de 3ème mandat, la Haac présidée par Edouard Loko, et autres…

*Lorsque je vous lis ou que je vois votre opinion dans le journal ou en ligne, vous semblez pointer continuellement l’ancien président Boni Yayi. Est-ce en raison de désaccords passés ou plutôt de la fermeture du journal Le Béninois Libéré en 2011 ?*

À cette question, le journaliste Aboubacar TAKOU a répondu en ces mots : « À travers cette émission, les gens vont enfin comprendre mes sentiments envers le Président Boni Yayi. Il est facile pour un Béninois de penser que les différends de 2021 persistent toujours. Parfois, il est trop franc. J’ai été violemment maltraité par le président Yayi, mais je continuais à faire ce que je devais faire. Lors d’une rencontre à son bureau, je lui ai demandé sa bénédiction, et ce jour-là, il m’a assuré que personne ne me ferait de mal sous son régime. Pourtant, quand il a finalement tenté de m’éliminer, j’ai dû m’échapper et partir vivre au Togo. Malgré les représailles, il m’a tout de même apporté son soutien.

Le journaliste est celui qui prend le parti du plus faible. Trois mois après l’arrivée au pouvoir du président actuel, l’ancien président Boni Yayi m’a interpellé en présence de son fils Chabi, en soulignant que malgré nos désaccords passés, je prends son parti face au président Talon aujourd’hui. Pour moi, quand je perçois quelqu’un comme étant persécuté, c’est cette personne que je soutiens. C’est ainsi que je suis devenu ami avec l’ancien président Yayi, même si par le passé, je lui reprochais ses actions. Je tiens à souligner que j’étais au chômage et que Yayi m’a aidé. Cela a changé ma perception de lui. En tant que journaliste, mon rôle est de sensibiliser mes concitoyens. Prendre position ne signifie pas que je suis contre le président Yayi. Je suis prêt à critiquer ses actions ou celles de son parti s’ils sont contraires à la sagesse. Je pourrais écrire des articles positifs sur le président Yayi, mais pour l’instant le comportement de son parti ne le permet pas. »…

Relations avec Olivier Boko

J’étais à Washington, quand des arrestations ont fait déjouer le problème au pays. J’ai contacté des amis qui m’ont fourni des informations. J’étais informé qu’il s’agissait d’une tentative de coup d’État avortée. Ce qui a entraîné un intérêt particulier de la part des opposants béninois envers ma personne. Le procureur spécial a finalement confirmé qu’il s’agissait en effet d’une tentative de coup d’État.

Le lien entre Olivier Boko et moi réside dans une parcelle que j’ai offerte à une église, mais une présumée propriétaire a prétendu que la parcelle lui appartenait, ce qui était faux puisque sa mère l’avais perdu dans une procédure judiciaire. Le mari de cette personne, proche d’Olivier Boko, lui a confié ce dossier, entraînant ainsi mon interpellation dans les locaux de mon journal. Après une nuit de d’audition, j’ai contacté le procureur Ahoga, qui m’a informé que de nombreuses convocations m’avaient été envoyées. Des convocations que je n’avais pas reçues. J’ai découvert à la fin que c’était un autre magistrat du nom de Francis Bodjrenou qui était derrière mon interpellation et qui avait orchestré de sorte que les convocations ne me parviennent pas. Concernant la même parcelle, Olivier Boko a influencé le juge Fatinde Victor pour qu’il rende une décision allant à l’encontre de l’arrêt de la cour d’appel, affirmant que la parcelle appartenait à la dame. J’ai demandé à ce que la famille auprès de laquelle j’avais acheté la parcelle de témoigner des circonstances de l’acquisition du terrain. Ce que le procureur n’avait pas autorisé. J’ai expliqué que j’étais le seul à posséder un titre de propriété en comparaison à la dame…

Conflit avec les magistrats

Vous savez que nos magistrats sont nos vaillants petits dieux que le législateur, l’Etat, a installé pour organiser la société. Sans magistrats, sans juges, je vois que si quelqu’un me piétine, je peux le poignarder. Il y aurait de désordre. Donc, parler d’un magistrat qui a fait mal, ce n’est pas aisé. Parce que si on brise cette citadelle, le pays irait à vau-l’eau. Il faut que nous soyons les soutiens de ces magistrats même s’il y en a de dangereux parmi eux pour que certaines informations ne s’éclatent et pour qu’ils soient réellement dans leur rôle à faire peur à la conscience humaine afin que nous adoptions la meilleure conscience pour la vie en symbiose dans la société. A priori, je n’ai aucune intention à flétrir l’image d’un magistrat. Bien au contraire, j’ai plein d’ami parmi eux. J’ai révélé que j’appartiens à une confrérie et il y en plein dedans. Ce sont mes frères. En-dehors de ça, j’ai des amitiés poussées avec d’autres dans le monde profane. Bref, je suis à l’aise avec eux. Mais je ne les fréquente pas. J’ai des amis policiers que je ne fréquente pas. Je suis trop introverti. Mon ami, c’est un mécanicien. Mon mécanicien.

Le problème à la Criet

Au niveau de la Criet, le problème concerne la parcelle que j’occupe à Gbodjè. Il y a un jugement d’homologation en faveur d’un tiers. Et pendant que ce jugement d’homologation a été rendu en faveur de ce tiers, tous les autres membres dont les noms sont cités sur le jugement ont déclaré sur l’honneur n’avoir jamais participé ni à une audience, encore moins avoir signé un procès-verbal faisant de ce sieur l’administrateur des biens de ce feu. Dans le même jugement d’homologation, le propriétaire a été présenté comme quelqu’un de stérile qui n’a jamais engendré d’enfant, qui n’a pas eu de veuves. Tout cela est faux. J’ai la preuve matérielle que tout cela est faux. Mais c’est une décision qui a été rendue. On doit faire foi à ça. Une décision rendue depuis plusieurs années, mais qui a broyé l’organisation de cette famille-là. Plus de 700 personnes se sont retrouvées malmenée par 04 autres dont le bénéficiaire de ce jugement d’homologation qu’il a caché aux autres, mais qu’il a brandi au niveau de la justice et les fatigue jusqu’aujourd’hui. C’est un problème d’Etat aujourd’hui. A Womey. J’ai eu accès à ce document. J’ai une plainte au nom de la famille, mes propriétaires. J’ai opiné dessus pour dire qu’il y a un problème au niveau de ce jugement d’homologation. C’est vrai que j’ai présenté mes excuses, bon nombre de fois à ces magistrats dont j’ai cité les noms. J’ai dit pas de guerre avec vous si cela vous a fait du mal, le petit frère vous présente ses excuses. J’ai fait ça sous toutes les formes au-delà même des attentes de la justice. Mais dans la réalité, c’est que récemment quand on était à la Criet. Je remercie le collège des juges. Ils sont des pédagogues. Ce n’est pas la mort du pécheur leur faute. Quand je vois leur regard, ce sont des gens qui veulent que la vérité soit manifestée.

À la Criet ? Qui fait peur là ?

La Criet fait peur parce que les meilleurs sont là-bas. Ils sont durs quand vous venez sur vos gros sabots pour les prendre pour des cons. Quand vous allez à cœur ouvert, ils vont vous comprendre, ce sont des pédagogues. Leur intention, ce n’est pas de punir directement le fautif contrairement à ce que les gens disent. Ils sont les meilleurs Mario Metonou, meilleur de sa génération tout le temps. Ce sont les meilleurs qu’on a choisi là. Au moins pour une fois, j’étais d’accord avec Séverin Quenum quand il a dit que ce sont les meilleurs qui ont été choisis pour siéger à la Criet…

Suivre la suite sur BL TV à travers le lien : https://youtu.be/ZspnVGIM9Q0

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