Comme on fait son lit, on se couche, dit-on. En dressant le lit royal aux criminels qui ont tenté de renverser l’ordre constitutionnel au Bénin, le général Abdourahamane Tiani ignore qu’il s’amuse à faire saliver les autres officiers supérieurs de l’armée de son pays. Il leur glisse simplement dans la tête, qu’ils peuvent aussi tenter quelque chose. Ils seront reçus en cas d’échec en héros dans un pays voisin.
Dans le même temps, le Malien Assimi Goïta a, lui, pris la mesure de la bêtise en taillant une constitution très, très hostile au coup d’État. Pour le président malien, il faut décourager avec la dernière rigueur cette bêtise qu’est un coup d’État. On comprend pourquoi, bien qu’étant dans l’Aes, il n’a pas voulu se comporter comme Abdourahamane Tiani, Ibrahim Traoré et Faure Gnassingbé.
Mais tout le monde connaît le problème du champion en tripatouillage des constitutions, Faure Essozimna Gnassingbé. Il est jaloux parce que ses compatriotes n’ont de cesse de parler du petit Bénin devenu grand en l’espace de 8 ans alors que les Gnassingbé font tituber le développement du Togo depuis un siècle. Lui, Faure Gnassingbé, qui a encore le génie de s’éterniser au pouvoir par toutes les gymnastiques constitutionnelles, devrait savoir qu’il n’est pas aimé et que tout le peuple togolais cherche à le renverser. S’il sait faire de son pays la base arrière de mutins pour inquiéter le peuple béninois, il doit garder à l’esprit que ses militaires le suivent aussi et retenir que, selon la logique où les mêmes causes produisent les mêmes effets, ceux-ci pourraient même espérer le paradis ici à Cotonou.
Affaire à suivre.
Aboubakar TAKOU



