À l’heure où la priorité est aux grands ensembles, il y a des idées qui ne devraient plus fleurer l’esprit des hommes. On peut parler d’associations corporatistes ou du genre. Mais jamais, aujourd’hui, d’associations à connotation ethnique et ethnocentrique du genre, l’association des cadres du Sud ou du Nord.
C’est pour parer à ces types de vilains germes, sources de tension, que le constituant dérivé, sous la houlette du président réformateur, Talon, a opté pour le système partisan, priorisant du fait, la notion de grands ensembles pour consolider l’unité nationale.
Et c’est d’ailleurs pour cimenter définitivement les fissures de la division que le président Talon, avait insisté pour qu’il y ait, au sein du Bloc républicain, des cadres de divers horizons.
Cela aura le mérite d’éviter à ce grand parti, une certaine coloration de parti politique du Nord.
Aujourd’hui, ça sent fade et dangereusement suspect que quelques cadres, se réclamant du président Talon, veuillent se réunir dans un creuset dénommé, l’association des cadres du Nord.
Même si le législateur n’a pas prévu d’instruments juridiques pour aller contre ce libertinage aux mauvais alois, le bon sens sensé être égal en tous les hommes, aurait suffi à faire comprendre aux démons de la division ethnique, qu’une telle appellation est à l’antipode des idéaux prônés par le président Talon.
L’affaire des tensions de Tchaourou étant vivante dans l’esprit de tous, il faut que le chef de l’État demande à ses amis de renoncer très vite, à cette funeste entreprise dans ce contexte de précampagne électorale où on ne sait par qui le drame va arriver.