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Politique

Cris de détresse des populations, producteurs du Septentrion et silence artificiel du gouvernement : QUI EST FINALEMENT DANS LA VÉRITÉ ?

(Qui veut ouvrir un autre front à la triste expérience des chasseurs ?)

Les gens crient leur ras-le-bol. Ils se demandent s’ils continuent aussi d’être du Bénin. Ils se sentent abandonnés mais matraqués par les forces de sécurité et de défense de leur propre pays qui veillent au grain quant aux consignes du gouvernement du président Talon au sujet de la gestion du soja, du cajou pour le bonheur du coton.

Mais personne ne leur prête aucune attention. Chaque autorité de la partie septentrionale du pays, assiste impuissante à la situation. Toutes, elles disent à leurs proches, c’est une mesure vengeresse de notre chef pour répondre à leur intention de délaisser le coton pour le soja.

Le constat devient alarmant. Et cela fait le lit douillet au régionalisme. Les producteurs de la partie septentrionale du pays rappellent le fait qu’il n’y a pas pareille traque contre l’ananas, les oranges et autres denrées produites dans la partie australe du pays. Mais depuis quelques jours où la grogne a quitté le sentier des audios de forums WhatsApp pour des canaux plus autorisés pour atteindre le chef de l’État et son gouvernement, même pas une réaction de la part du gouvernement pour refuser ou infirmer la grogne des producteurs.

C’est à croire qu’on veuille juste répondre par le silence pour minimiser le drame et les conséquences qui se profilent à l’horizon. Mais pendant ce temps, les forces de l’ordre sont contraintes à agir contre leurs compatriotes de ces localités. Interdits de vendre leur soja, leur cajou, les producteurs qui ne savent plus à quel saint se vouer, pleurent, se suicident et meurent pour ne pas subir la honte.

Tout se passe comme si c’est normal qu’une partie des populations d’un pays se donne la mort parce que se retrouvant dans une situation de non droit, de harcèlement par l’État à travers la force publique.

Mais combien de temps ses populations vont-elles continuer de choisir le suicide, la mort en silence à l’écoute de leur propre instinct de conservation pour se défendre ? Le dos au mur sans solution et sans espoir, c’est le côté animal de l’homme qui prend souvent et malheureusement le dessus. Et on parle de plusieurs départements du pays. Ce ne sera plus une affaire de chasseurs de Tchaourou. Ce sera une grande frange de la population du Bénin qui devrait chercher à se libérer de l’étreinte mortelle de ceux qu’elle désignerait comme ses oppresseurs.

Il vaut mieux prévenir que guérir. Le dernier pas n’a pas été franchi. Ces producteurs continuent d’appeler le président Talon au secours. Ils réclament justice. Si tant est que la position du gouvernement repose sur des bases défendables loin de ce qui se dit en sourdine que le chef de l’État se venge de ses propres populations qui rêvent d’abandonner la culture du coton pour le soja, c’est maintenant qu’il faut faire le débat.

La balle est maintenant dans le camp de nos dirigeants qui devront convaincre ces producteurs du bien-fondé de ces interdictions. Peut-être que le gouvernement trouvera dans une discussion sincère et libre, les moyens de convaincre ces producteurs du Septentrion que les mesures sont prises pour leur bien à tous.

C’est le contraire, ce silence qui a tout d’un mépris qui peut face à la traque contre les produits, devenir la goutte d’eau qui fera déborder le vase.

Aboubakar TAKOU

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