Au Sénégal, c’est toujours l’accalmie après les violences qui ont éclaté la semaine dernière suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sanko à deux ans de prison ferme.
En effet, Idrissa seck affirme sur RFI en anglais « Nous avons vu la mort. Et ce n’est pas bon pour notre peuple. Ce n’est pas bon pour la portée mondiale du Sénégal ». L’ancien Premier ministre ayant quitté la coalition au pouvoir avril dernier dit : «La situation va s’empirer si le Président Macky Sall annonce une candidature à un troisième mandat ». « Evènement désastreux », déplore Khalifa Sall, aussi candidat déclaré pour l’élection présidentielle d’avril 2024 prochain, mais pour l’heure non éligible, « Le fruit d’une rupture de confiance entre acteurs politiques et de frustration accumulées depuis que la sélection des protagonistes (politique) aux joutes électorales est devenue une règle ».
Ainsi, pour l’ancien Maire de Dakar, le chef de l’État doit « prendre de la hauteur », « la bonne ordonnance consiste à organiser des élections libres, transparentes et inclusives, où seul le peuple aura le dernier mot », affirme-t-il.
Notons que les troubles ayant suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sanko à deux ans de prison ferme ont fait officiellement 16 morts, 350 blessés et des dégâts matériels considérables au Sénégal. Le ministère des affaires étrangères a aussi fermé plusieurs consulats à l’étranger attaqués ces derniers jours, comme à Paris, New York ou Milan. Pour finir, l’accès à l’internet mobile a été rétabli hier soir mais l’accès aux réseaux sociaux reste restreint.
Samiratou KASSOUMOU (Stg)